La victimisation, c’est du cinoche
Même dans nos pires cauchemars, ou dans nos pires sketchs antiprogressistes, on n’aurait pas pu imaginer ça : une brochette de fondus qui met les mains sur la bouche en signe de protestation contre les violences sexuelles, comme si ça donnait du talent, comme si ça intéressait les Français. Quand on voit ceux qui se sont prêtés à cette mascarade, on comprend mieux l’effondrement esthético-moral du Festival.
On reconnaît évidemment Godrèche, en meneuse de revue botoxée à l’hélium, flanquée de sa fille Tess (celle qui se tortille dans l’extrait ci-dessous), qui fait la gueule, pas parce qu’elle est mécontente d’être là, à côté de maman, mais parce que ça fait mannequin.
On aperçoit Rokhaya Diallo, qui taille les Blancs du matin au soir, comme Adja Traoré, mais avec moins de vocabulaire injurieux. C’est pas de la violence sexuelle, non, c’est de la violence raciale. Et dans ce sens, elle est autorisée.
On a du mal à comprendre comment les 1 000 victimes de violences sexuelles ont pu se prêter à l’initiative people de la Godrèche, qui s’en sert uniquement pour faire son grand retour dans un cinéma qui ne veut plus d’elle. Elle se glisse juste dans le trou de la culpabilité des baiseurs d’actrices, parce qu’il s’agit de ça.
Les people, pour enfumer les gens, c’est des spécialistes. Ils font croire qu’ils vont tout arranger, et ils te vendent un doc ou un film avec la détresse des autres, comme Jean-Luc Delarue ou Mireille Dumas, enrichis sur la crédulité des petites gens, des nobody.
Là, on a un condensé de l’écœurant dans le cinéma français, et qui le fait couler inexorablement : la vulgarité des bons sentiments, la masturbation publique d’ego malades, parce que montrer sa gueule ou son cul, c’est pareil ; la confiscation de l’art par la publicité personnelle ; le désintérêt absolu du grand public ; et enfin, le pire du pire, l’exhibition décomplexée des rejetons qui vont grossir les rangs déjà bondés des tocards de la filsdecratie.
#Judith_Godrèche connaît le bon scénario :
1/ coucher avec de (vilains) réalisateurs, et vivre avec eux des années, sans l'ombre d'une plainte ;
2/ trente ans plus tard, écumer les plateaux et se prétendre "victime du patriarcat et d'emprise"...… pic.twitter.com/aYr6GIUot9
— Ch.LECHEVALIER (@ChLECHEVALIER) May 19, 2024
1, vendre son corps
2, vendre son agression sexuelle
3, vendre sa progéniture
Il faut à tous les médiocres qui n’existent plus dans le 7e art un cheval de bataille sociétal, les migrants, le climat, et maintenant le sexe hétéro patriarcal, mais pas le sexe homo, trans ou même pédo. Ça, ça passe crème ! Il y a bien sûr un peu de MeToo gay, mais pas trop, parce que ça risque de déranger la dernière génération de cinéastes progressistes...
On va vous dire, même en streaming gratuit ou en téléchargement illégal, on est content de ne pas télécharger les merdes de ces pucerons, qui parasitent la fleur du cinéma français. D’ailleurs, plus personne ou presque ne dépose ce genre de contenus sur les sites d’échanges culturels, ça n’a pas de sens. On voit en revanche refleurir beaucoup de films français d’avant le progressisme, que les Anglo-Saxons (re)découvrent et apprécient. Le reste fait honte.
Quand tu vois, Rouve, Godrèche et Boon, t’as envie de changer de système solaire !
Ces élites culturelles qui représentent le cinéma français sont à l’image des élites politiques, dont voici un aperçu.
SDXTentation2024__ pic.twitter.com/2o8h9hsrPv
— Paloma (@Paloma945781609) May 17, 2024