Après des mois de tensions autour des campements insalubres regroupant des centaines de migrants dans le 18e arrondissement ou face à la gare d’Austerlitz, la Ville de Paris présente lundi 12 octobre « la mobilisation de la communauté de Paris pour l’accueil des réfugiés ».
Ce programme de dix-huit engagements organise un accueil des migrants plus large que la norme édictée par le ministre de l’intérieur. Alors que Bernard Cazeneuve, à l’instar des autorités européennes, ne manque pas de rappeler régulièrement que contrairement aux demandeurs d’asile, les migrants économiques « n’ont pas vocation à rester en France », le plan parisien préconise, lui, que « chaque fois que cela est possible, ces engagements concernent, au-delà des réfugiés, l’ensemble des migrants venus chercher refuge à Paris ».
La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, met ainsi une nouvelle fois en avant un positionnement qui lui avait valu l’agacement du gouvernement avant l’été. Le 9 juin, Mme Hidalgo avait en effet proposé de créer à Paris des « centres de transit pour migrants ». Son idée avait été jugée politiquement dangereuse par un gouvernement inquiet de prêter le flanc aux accusations de laxisme en matière d’immigration. Le maire de la capitale reprend aujourd’hui son idée, sous une forme moins ostentatoire. Le chef de l’État devait recevoir Mme Hidalgo lundi pour en discuter.