Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du Front national et eurodéputé sortant, a expliqué jeudi qu’il se représentait aux européennes de 2014, car « il n’y a pas d’âge pour les braves ».
Agé de 85 ans, le fondateur du FN a assuré sur Europe 1 : « Il n’y a pas d’âge pour les braves », « je suis encore en mesure d’assumer cette responsabilité et de tirer une liste avec efficacité ».
Il sera candidat, comme en 2009, dans la grande région sud-est (Paca, Rhône-Alpes, Corse), ainsi que l’avait annoncé mardi sa fille et présidente du FN Marine Le Pen. « Ce n’est pas le plaisir de me trouver au Parlement européen, dont je suis un des contestataires », a observé M. Le Pen.
Interrogé sur les remous à l’UMP après les propos de François Fillon recommandant de choisir, entre un FN et un PS, le moins sectaire, M. Le Pen a commenté : « La division de l’ennemi réjouit toujours. »
Avec l’UMP, « nous sommes tout à fait incompatibles », selon lui. « Ils sont mondialistes, européistes, immigrationnistes. Nous sommes l’inverse. » Donc « pas de possibilité d’accord entre l’UMP et le FN ».
« En revanche, aux municipales où il s’agit de personnalités qui n’ont souvent que l’étiquette des partis, il est possible de trouver des ententes », a assuré M. Le Pen.
Juge-t-il que sa fille a édulcoré le programme qui était le sien ? « Il n’y a rien de changé », même si Marine Le Pen « est une jeune femme et moi un vieux briscard ». « La ligne politique du mouvement n’a pas bougé. » « Extrême lucidité, extrême courage, c’est le seul extrémisme que je nous reconnais », a tranché l’eurodéputé.