Lors d’un discours devant un parterre d’ambassadeurs français, François Hollande a livré toute l’étendue de son érudition et de sa volonté politique sur les différents dossiers qui réclament une parole claire et forte de la France.
La République arabe syrienne, allié de l’État islamique...
« Le conflit [syrien] a débordé en Irak, pays déjà soumis aux divisions, aux conflits inter-religieux et à l’instabilité, si bien que l’État islamique s’est engouffré dans la brèche, parce que le terrorisme se nourrit toujours du chaos.Ce groupe menace aussi bien Bagdad que le Kurdistan irakien, il s’en prend aux minorités, les chrétiens d’Irak, les Yazidis et d’autres. Une large alliance est nécessaire mais que les choses soient claires : Bachar al-Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme, c’est l’allié objectif des jihadistes. »
Cette prise de parole à l’occasion de la 22e conférence des ambassadeurs est destiné à fixer les grandes lignes de la position de la France sur les grands dossiers qui préoccupent la planète.
Lors de la précédente édition, le président de la République avait promis de punir Bachar al-Assad, accusé d’user de gaz de combat contre les rebelles. Il avait interrompu sa décision de bombarder la Syrie, suite au désistement de Barack Obama, lui-même paralysé par l’initiative diplomatique russe.