Mickael Aknin, soupçonné d’avoir orchestrée une escroquerie fiscale à plus de 50 millions d’euros, a été extradé vers la France par la justice israélienne.
L’État hébreu a annoncé mercredi 28 août l’extradition en France du Franco-israélien Mickael Aknin, soupçonné d’avoir organisé une vaste escroquerie fiscale à la fin des années 2000.
Détenu depuis plus d’un an en Israël, M.Aknin a fini par être extradé vers la France sur demande du gouvernement « pour être jugé dans deux affaires », selon un communiqué du ministère israélien de la Justice.
Selon la justice française, Mickael Aknin a dirigé, avec un autre Franco-israélien, Stéphane Alzraa, des sociétés ayant détourné près de 51 millions d’euros aux dépens du fisc français dans le cadre d’une large fraude à la TVA sur le marché européen des quotas de carbone, conçus pour lutter contre le réchauffement climatique.
« Escroquerie du siècle »
Qualifiée d’« escroquerie du siècle » par certains médias, la fraude consistait à acheter des droits d’émission du dioxyde de carbone hors taxe dans un pays étranger, avant de les revendre en France à un prix incluant la TVA. Les fonds étaient ensuite investis dans une nouvelle opération, tandis que la TVA n’était jamais reversée à l’État.
Stéphane Alzraa, qui avait fui l’Europe pour se réfugier en Israël avant d’y être arrêté, a été extradé en France au printemps. Le tribunal correctionnel de Lyon l’a ensuite condamné à 9 ans de prison ferme.
Selon les calculs de la Cour des comptes, la fraude aurait lésé les finances publiques françaises de 1,6 milliard d’euros. Au niveau européen, les pertes sont évaluées à près de cinq milliards d’euros.