Par le Pr. Robert Faurisson
Régalez-vous ! Apprêtez-vous à vous délecter six minutes durant de la prose filandreuse d’un (D)Jack Lang qui, bredouillant et cafouillant, va nous expliquer :
1) que rien n’est plus précieux pour l’historien que la liberté de recherche et d’expression ;
2) que, cependant, il convient d’enfreindre cette liberté au profit de la Shoah ou « génocide des juifs » et dûment châtier la négation de la Shoah (en usant de la loi Gayssot) ;
3) que, pour autant, il ne saurait être question un seul instant de traiter les autres génocides avec mes mêmes égards ou en leur accordant la protection de la loi.
Par exemple, il devrait être permis de contester ou de nier le « génocide » (avec des guillemets !) des Arméniens en toute liberté et sans encourir les foudres de la loi.
(D)Jack Lang est tout retourné à l’idée – abomination de la désolation – que certains esprits égarés pourraient ainsi, mêlant le sacré au profane, aller nous faire croire que le génocide des Arméniens doit être traité avec les mêmes égards que le génocide des juifs.
Ayons ici une pensée pour Pierre Nora qui, en 2008, après René Rémond, avait lancé un mouvement du nom de « Liberté pour l’histoire ». Son succès avait été fulgurant. Une foule de naïfs l’avait pris au mot.
Puis, soudain, le bon apôtre avait annoncé urbi et orbi que, comme de bien entendu, il convenait de ne porter aucune atteinte à l’incomparable loi Gayssot.
[Au sujet de Pierre Nora, voir le texte du Professeur Faurisson après la vidéo, NDLR.]
Jack Lang au débat « Liberté pour l’histoire » le 11 octobre 2008 :
Pierre Nora jette le masque
Feu René Rémond avait fondé l’association « Liberté pour l’Histoire » (LPH). Il prétendait défendre le droit pour chacun, et non pas seulement pour les historiens professionnels, de traiter de l’histoire en toute liberté, sans encourir les foudres d’une loi qui nous dicterait d’avance où sont le vrai et le faux en matière historique. Mais, lorsque des révisionnistes sont tombés sous le coup de lourdes condamnations prononcées sur le fondement de la loi Fabius-Gayssot (adoptée le 13 juillet 1990), il a, en substance, déclaré que ces « négationnistes » n’étaient pas… des historiens, et qu’il les condamnait.
Pierre Nora, son successeur, a d’abord entretenu l’équivoque. Soucieux de défendre un collègue universitaire poursuivi en justice pour avoir publié une histoire de l’esclavage qui déplaisait à une association noire, il a dénoncé la nocivité des « lois mémorielles », dont la première était la loi Fabius-Gayssot. Certains se sont alors imaginé qu’il demandait, en conséquence, l’abrogation de cette loi spécifiquement dirigée contre les révisionnistes. J’ai eu l’occasion de mettre certains révisionnistes en garde contre cette illusion et j’ai pu leur révéler qu’au sein de son association, P. Nora était allé jusqu’à dire que, dans la défense de « la loi Gayssot », il fallait se montrer résolu ; il déclarait : « Gardons-nous d’adopter une attitude défensive ; nous devons être offensifs sur le plan intellectuel » ou encore : « Il importe de convaincre individuellement les historiens gênés par la loi Gayssot. » Pour lui, il convient que la loi Fabius-Gayssot reste la seule loi de son espèce car un seul « génocide » mérite la protection de la loi, celui des juifs. La cause des Vendéens, des Noirs, des Arméniens, des victimes du communisme (autrefois et aujourd’hui), des Rwandais ou d’autres encore ne doit pas bénéficier, à son tour, d’une loi spécifique interdisant toute contestation. Les juifs devront conserver l’exclusivité de leur privilège (comme des nobles ? comme des commerçants soucieux d’interdire la concurrence ?).
Demain, 9 octobre, paraîtra aux éditions du CNRS un livre portant le titre fallacieux de Liberté pour l’Histoire. Il a pour auteurs P. Nora, « historien, membre de l’Académie française », et Françoise Chandernagor, « romancière, membre de l’Académie française ». C’est ce qu’annonce, en page 8, Le Figaro (de M. Dassault). Dans un article intitulé « Gare à une criminalisation générale du passé », P. Nora jette le masque : il est en faveur d’une criminalisation particulière du passé, celui des juifs, et il réprouve toute criminalisation générale qui s’étendrait au passé d’autres groupes humains. En clair, pour lui, il est et il restera criminel de contester l’histoire de « l’extermination » (sic) des juifs telle que l’ont écrite les juges de Nuremberg en 1945-1946, mais il ne devra pas être criminel de contester l’histoire de toute autre « extermination ». Selon ses propres mots, « la loi Gayssot avait été conçue dans les circonstances très précises du négationnisme faurissonien, non pas contre les historiens, mais contre les militants de la contre-vérité historique ». Autrement dit, pas de liberté pour les ennemis de la liberté (ou pour ceux que, d’autorité et sans le prouver le moins du monde, l’on décrète menteurs).
Quant à la romancière F. Chandernagor, en un premier temps, elle a su dénoncer la loi Fabius-Gayssot à l’égal de toute autre « loi mémorielle », mais, en un second temps, elle a cru devoir approuver P. Nora. On le regrettera pour elle.