L’Union européenne s’allie aux gouvernements nationaux dans la prise de mesures drastiques contre l’évasion fiscale. Beaucoup d’efforts restent à faire dans la lutte contre cette économie souterraine. Bien que composée de plusieurs éléments, sa partie la plus importante est relative à l’implication de consommateurs dans un acte d’achat légitime, mais avec des commerçants ne déclarant pas ces transactions et qui, par conséquent, ne paient pas d’impôts. On parle d’économie souterraine passive.
Le phénomène se concentre principalement en Europe centrale et en Europe de l’Est. Une étude publiée le 12 décembre 2016, conduite par Ernst and Young et mandatée par MasterCard, démontre que l’économie souterraine passive représente entre 9 % et 21 % du PIB des pays de cette zone. Autre phénomène d’importance, 138 millions d’Européens sont, financièrement parlant, coupés de la société, à savoir sans compte bancaire ni moyen de paiement.
Cette dépendance constante aux espèces rend ces personnes extrêmement vulnérables à la perte ou au vol de leur argent, aux litiges liés au paiement – puisqu’il n’y a aucune trace électronique ou preuve d’achat –, et les place dans l’incapacité totale de prépayer ou de programmer des paiements à l’avance. Dans de telles conditions, les individus subissant l’exclusion financière risquent d’avoir recours à des moyens de paiement alternatifs et inadéquats.
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La solution est de se détacher des espèces afin d’encourager d’autres formes de paiement.