En réaction à la crise de la dette, Paris et Berlin discutent de l’idée d’une zone euro plus homogène et de taille réduite, acceptant que certains pays, notamment la Grèce, puissent en sortir, rapportent jeudi certains médias internationaux en référence à des sources diplomatiques.
"La France et l’Allemagne ont tenu ces derniers mois d’intenses consultations à ce sujet (…) afin de préciser la liste de ceux qui ne veulent pas faire partie du "club" et d’autres qui ne le peuvent tout simplement pas", a confié aux journalistes un diplomate.
L’Union européenne s’oppose néanmoins fermement à l’idée de "recouper" la zone euro. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a mis en garde sur les coûts économiques d’éventuelles scissions au sein de la zone euro, tant pour la France que pour l’Allemagne.
"L’UE et la zone euro vont de pair et ne doivent pas être divisés", a martelé M.Barroso.
Il a averti qu’"il ne saurait y avoir de paix et de prospérité au Nord et à l’Ouest (de l’Europe, ndlr) s’il n’y en avait pas au Sud et à l’Est".
M.Barroso a exhorté l’Allemagne à assumer son rôle de première puissance économique de l’UE et à œuvrer à la résolution de la crise.
Selon le président de la Commission européenne, l’économie allemande se contractera de 3% en cas d’explosion de la zone euro.
"La prospérité des générations futures sera mise en péril", a-t-il prévenu.
La semaine dernière, la question d’une sortie éventuelle de la Grèce de la zone euro n’était plus taboue et faisait même couler beaucoup d’encre, suite à la proposition de l’ancien premier ministre grec Georges Papandréou d’organiser un référendum sur la présence de la Grèce dans l’union monétaire.