Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé jeudi avoir retrouvé des « traces d’explosifs » dans un cargo venant de Turquie et se dirigeant vers un port russe, en pleines tensions en mer Noire entre Kiev et Moscou.
« Le 26 juillet, des traces d’explosifs (...) ont été détectées dans la cale et à la surface d’un canot de sauvetage du cargo BMO RIVER venu de Sinop (Turquie) et se dirigeant vers le port de Rostov-sur-le-Don », a indiqué le FSB dans un communiqué, précisant que l’accès aux eaux territoriales russes avait été refusé au bateau.
Selon le FSB, le navire était parti du port de Sinop (Turquie) et se dirigeait, via le détroit de Kertch, qui sépare la Russie de la Crimée annexée, vers le port russe de Rostov-sur-le-Don pour effectuer un « chargement de céréales ».
« Il a été établi que le bateau, en juin et juillet, s’était rendu deux fois dans le port ukrainien de Reni », ajoutent les services de sécurité. Ce port, situé sur le Danube dans la région d’Odessa, a récemment été touché par des frappes russes.
D’après le FSB, la détection a eu lieu lors d’actions de prévention antiterroriste et le navire aurait pu être utilisé « pour livrer des explosifs en Ukraine ».
Lundi, le FSB avait déjà annoncé avoir retrouvé, le 22 juillet, des traces d’explosifs sur un autre cargo parti de Turquie et devant rallier, également via le détroit de Kertch, le port de Rostov-sur-le-Don.
La mer Noire est au centre de tensions exacerbées après la sortie, la semaine dernière, de la Russie d’un accord international sur les exportations de céréales ukrainiennes.
Moscou et Kiev ont tour à tour mis en garde les navires qui naviguent sur la mer Noire, avertissant qu’ils pourraient être visés s’ils se dirigeaient vers les ports ennemis.
En parallèle, plusieurs vagues d’attaques de drones ont frappé ces derniers jours la Crimée annexée, tandis que l’armée russe a multiplié des frappes sur des infrastructures portuaires et agricoles dans le sud de l’Ukraine bordant la mer Noire.