La Suède est devenue en moins d’une décennie un des pays d’Europe avec le plus fort taux de morts par armes à feu, doublant des pays d’Europe de l’Est ou encore l’Italie et la France du fait d’un bond des règlements de compte de bandes criminelles, selon un rapport publié mercredi.
– Quoi ?
Ce vendredi 2 juillet, un jeune homme de 17 ans a été arrêté pour le meurtre en Suède d’un policier tué lors d’une fusillade. L’attaque est survenue mercredi soir lorsque plusieurs policiers effectuaient une patrouille à Biskopsgården, une banlieue difficile de Göteborg (Ouest). C’est alors que l’un d’entre eux a été touché par un tir. L’agent de police d’une trentaine d’années, depuis peu en fonction, est décédé des suites de ses blessures plus tard dans la nuit à l’hôpital.
L’auteur, Sakariye Ali Ahmed, arrêté plus tard, avait déjà été condamné pour une tentative de meurtre le 13 novembre 2019. Âgé de 15 ans, il avait poignardé un homme dans le tramway de Göteborg. Reconnu coupable de tentative de meurtre, il ne fut condamné qu’à une année de prison en raison de son âge.
– Comment ?
Depuis les années 2000, la plupart des pays européens ont vu les morts par balle reculer. Or, la Suède a suivi une tendance inverse et se retrouve en tête d’un classement européen effectué par le Conseil suédois pour la prévention des crimes (Brå) : « La Suède se retrouve aujourd’hui très haut dans le classement, avec environ 4 tués par million d’habitants, pour une moyenne européenne de 1,6. Aucun autre pays dans l’étude ne montre de hausse comparable à celle de la Suède. »
En 2020, plus de 360 incidents impliquant des armes à feu ont été recensés en Suède, 47 morts et 117 blessés, un niveau record selon la police, dans un pays historiquement réputé pour sa tranquillité.
En Suède, comme ailleurs, c’est encore avec des bougies, des fleurs et des ours en peluche qu’on espère exorciser une vérité qu’on ne veut pas voir :
– Pourquoi ?
L’étude précise que « L’augmentation de la mortalité violente par armes à feu est fortement liée aux milieux criminels dans les quartiers difficiles ».
Ce sont des gangs organisés qui se battent pour le trafic de drogue et le trafic d’armes. Certains de ces gangs sont purement suédois, d’autres sont liés aux différentes vagues de migration qui sont arrivées en Suède : il y a des gangs irakiens, syriens, albanais, mais aussi d’autres, beaucoup plus anciens, qui datent du démantèlement de l’ex-Yougoslavie.
Cela provoque en tout cas un débat intense en Suède, entre la gauche qui veut encore plus de prévention, et une partie de droite qui fait un lien direct entre les migrants et la criminalité dans le pays. D’ailleurs la polémique a repris de plus belle après l’assassinat par balle d’une autre jeune femme, le 28 août dernier, au nord de Stockholm.
RFI, 27 août 2019
La Suède tente depuis plusieurs années de contrer l’essor de bandes criminelles, qui s’est notamment traduit par un nombre élevé de fusillades mortelles et de règlements de compte dans un pays d’ordinaire plutôt paisible.
En 2020, plus de 360 incidents impliquant des armes à feu ont été recensés en Suède, 47 morts et 117 blessés, un niveau record selon la police. Selon le Conseil suédois pour la prévention des crimes, le nombre de victimes a plus que doublé en une décennie, représentant désormais près de 40 % des morts violentes en Suède.
En 2020, 8 332 564 des habitants étaient nés en Suède et 2 046 731 étaient nés à l’étranger, soit 25 % de la population nationale.
Les autorités suédoises de santé publique estiment que 38 000 femmes sont victimes de mutilations génitales en Suède, dont 7 000 ont moins de 18 ans.
Après neuf ans en Suède, seulement la moitié des immigrants ont un emploi.
– Qui ?
En Suède, 20 ans plus tôt :