La Bataille pour Kherson semble avoir commencé. Les ukrainiens ont lancé un début d’offensive sur 3 fronts.
On leur demande des résultats significatifs pour la réunion du G20… pic.twitter.com/68Py91gqW3— JEAN-FRANÇOIS M. (@NoisyLeon) November 9, 2022
Les autorités d’occupation évoquent à la fois des évacuations de troupes et la volonté de défendre la ville. Les forces ukrainiennes s’attendent à des combats de rue violents, sans abandonner l’espoir de reprendre la ville avant l’hiver.
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Après des coupures d’électricité (provoquées par des frappes ukrainiennes, selon l’occupant), le courant a été partiellement restauré dans la ville. De son côté, Kiev assure que ces lignes ont été sectionnées par l’ennemi lui-même afin de contraindre les résidents à prendre le chemin des territoires russes. « L’approvisionnement en eau et chauffage a été rétabli, tout comme le système d’égouts », ont annoncé les autorités d’occupation, lundi, mais les travaux de réparation se poursuivent.
Des lignes défensives installées par la Russie
Alors que l’armée ukrainienne se rapproche à petits pas, localité par localité, la ville est toujours dans le statu quo. La communication sur les opérations en cours est désormais verrouillée, et les experts se perdent en conjectures sur l’imminence d’un assaut sur la capitale régionale. « À certains endroits, des équipements ennemis positionnés en colonne ont été remarqués », a déclaré Kirill Stremoussov. Peut-être fait-il référence à une vidéo apparue sur les réseaux sociaux, où s’étire un ruban de véhicules vert kaki.
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En réponse à ces « préparatifs » ukrainiens, les forces russes affirment avoir transformé le secteur en vaste forteresse. En exploitant des images satellite, l’analyste Benjamin Pittet a notamment identifié trois lignes défensives sur la rive gauche du Dnipro. Dans ce système complexe de tranchées et de fortifications, parfois au bord du fleuve, parfois 15 km en retrait, des positions ont été aménagées pour permettre le stationnement de véhicules blindés de combat.
The Russians are currently building three lines of trenches and bunkers on the right side of the Dnieper. These defensive positions use natural and artificial barriers such as the Dnieper River and the numerous canals in the Kherson region.
2/ pic.twitter.com/aHyhTR9J1b— Benjamin Pittet (@COUPSURE) November 5, 2022
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Une situation militaire confuse dans la ville
Mais tout ceci est un piège, selon l’état-major ukrainien. Celui-ci affirme, au contraire, que l’armée russe a troqué le treillis pour des tenues de civil, s’installant dans des quartiers d’habitation tout en renforçant ses positions. Ce sentiment prévaut au sein des troupes. « Ce qu’on a mentionné dans la presse, qu’ils sont partis, ce sont des fake news », répondait un combattant ukrainien rencontré par franceinfo la semaine dernière. « On va avoir des combats de rue, parce qu’ils ne veulent pas se retirer ». De l’avis d’un responsable ukrainien, les affrontements seront violents : « La plus rude des batailles se déroulera à Kherson. »
« L’ennemi essaie de nous convaincre qu’il quitte les zones peuplées en créant l’effet d’une évacuation totale (...) mais il peut s’agir de manœuvres militaires. »
Nataliya Gumenyuk, porte-parole du commandement ukrainien dans le sud de l’Ukraine à la presse ukrainienne
Des informations contradictoires circulent sur les mouvements de troupes russes : certaines unités auraient quitté la ville, mais d’autres arriveraient en soutien. « Certaines unités d’élite russes, telles que les forces aéroportées et l’infanterie navale, continueraient d’opérer sur la rive droite (ouest) du fleuve Dnipro », soulignait début novembre (en anglais), l’Institute for the Study of War (ISW), un groupe d’experts américains. Par ailleurs, personne ne sait vraiment combien de personnes vivent toujours à Kherson. Certains médias ukrainiens affirment qu’ils seraient encore 70 000, contre 280 000 avant la guerre.
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Kiev veut reprendre Kherson avant l’hiver
Les jours s’éternisent, l’attente aussi. La contre-offensive ukrainienne, lancée à la toute fin du mois d’août, s’est pour le moment soldée par la reconquête de 1 200 km2 de territoire. Et fin octobre, l’armée ukrainienne affirmait avoir repris 90 localités dans la région. Les progrès sont toutefois plus lents, depuis plusieurs semaines. Le ministre de la Défense ukrainien, Oleksiy Reznikov, a notamment invoqué de fortes pluies transformant le sol en gadoue. Cette région agricole, a-t-il expliqué (en ukrainien), compte « de nombreux canaux d’irrigation que l’ennemi utilise comme tranchées ».
Kiev, pour autant, maintient son ambition de reprendre la ville avant l’hiver. Dans un entretien au site The Drive (en anglais), Kyrylo Boudanov, chef de la Direction principale du renseignement du ministère de la Défense, évoque l’échéance de « la fin du mois de novembre ». Selon lui, 40 000 soldats russes sont regroupés dans le secteur, que ce soit sur la rive occidentale (Kherson et les alentours) ou sur la rive orientale. Faute de pouvoir évacuer, Kherson pourrait alors se transformer en « chaudron » pour les troupes russes stationnées.
Lire l’article entier sur francetvinfo.fr
L’analyse du général Vincent Desportes
L’analyse du colonel Michel Goya
Auditionné le mercredi 2 novembre 2022 par la #ComDéfenseSénat, le colonel @Michel_Goya est revenu sur la bataille de Kherson. #UkraineWar
Revoir l'audition : https://t.co/O8VRtoFQrm pic.twitter.com/z6R51ZonbQ
— Sénat (@Senat) November 5, 2022
Dernière minute
Le ministre russe de la Défense annonce le retrait des forces russes de Kherson. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a ordonné le retrait des forces russes de la rive droite du fleuve Dniepr dans la région ukrainienne de Kherson, qui inclut la capitale régionale du même nom, cible d’une vaste contre-offensive ukrainienne.
« Procédez au retrait des soldats », a dit à la télévision Sergueï Choïgou, après une proposition en ce sens du commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, qui a reconnu qu’il s’agissait d’une décision « pas du tout facile » à prendre.
Cependant, toujours selon France 24, à 17h30 :
Kiev a dit ne voir « aucun signe » à ce stade de retrait des forces russes de Kherson, principale ville occupée par les Russes depuis le début de son invasion et cible depuis plusieurs semaines d’une contre-offensive de l’armée ukrainienne.
« Nous ne voyons aucun signe que la Russie quitte Kherson sans combattre. Une partie des (troupes) russes est maintenue dans la ville » du sud de l’Ukraine, a déclaré un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak, fustigeant « des déclarations télévisées mises en scène » de Moscou.