Suite au récent succès du film de BHL, Le Serment De Tobrouk (288 entrées sur 19 salles le jour de sa sortie !), nous vous proposons enfin l’anti-scénario de Diktacratie qui avait été malheureusement refusé par les producteurs-promoteurs Levy & Cie : La guerre en Libye ou ’’La grande illusion’’
Cette guerre impérialo-oligarchique fut un cas d’école. Un modèle du genre. D’ores et déjà un classique. Nous l’avons appelé « La grande illusion » en référence au célèbre film de Jean Renoir. Ce n’est pas un hasard.
On sait à quel point le cinéma a contribué à la réécriture impérialiste de l’histoire du monde et de ses conflits. Cette fois la guerre a été scénarisée, filmée, interprétée comme un film américain à gros budget ayant plagié le metteur en scène français.
Maîtrisant l’art de tromper, les illusionnistes au pouvoir et les metteurs en scène médiatiques ont produit une mystification spectaculaire en se donnant le beau rôle. Pour donner un supplément d’âme à cette histoire, l’inénarrable BHL, Général en chef de l’armée de Saint germain des près, fut convoqué pour précipiter la France dans cette mésaventure.
Se prenant pour un intello-soldat, il prit la pose sur un Tank pour faire croire qu’il guerroyait sur le théâtre des opérations. Dans ce cas, le mot « théâtre » est approprié à « l’opération » de manipulation médiatique. Car le pédant mondain n’est ni Orwell, ni Malraux, ni Gary, ni Hemingway : écrivains ayant risqué leur peau sur les champs de bataille.
BHL, lui, n’ôtera jamais son masque en se portant volontaire auprès de Tsahal. Il n’écrira jamais « La Condition humaine », « La ferme des animaux » ou « Pour qui sonne le glas ». Il n’a ni le courage, ni le talent.
Tentons de comprendre les tenants et les aboutissants de ce conflit conçu comme une superproduction hollywoodienne.
Une fois de plus, les expressions « droit de l’homme » et « démocratie » ont servi de sésame. Il faut sauver le peuple Libyen du futur Massacre de Benghazi ! Les gentils occidentaux vont aller la fleur au fusil d’assaut défendre les opprimés ! Tel est le résumé du scénario. L’Otan est le socle organisationnel. Les figurants viennent de plusieurs pays : tous prêts à donner leur vie dans ce sauvetage.
Les vrais motifs de la guerre ont été exclus du scénario. Celui-ci aurait perdu en efficacité. Ce fut donc une guerre contre les méchants. Après les méchants indiens, les méchants paraguayens, les méchants communistes, les méchants cubains, les méchants irakiens, les méchants serbes… voici une croisade contre les méchants khadafistes ! Les spectateurs, c’est bien connu, n’aiment pas avoir mauvaise conscience…
Mais quid des réserves pétrolières (44 milliards de barils) ? Quid des immenses ressources en Gaz ? Quid du contrat sur le satellite de téléphonie ? Quid des contrats de reconstruction estimés à 200 milliards de dollars ? Quid du « dinar or » voulu par l’ex copain Kadhafi ?
Car en menaçant de vendre son pétrole en « Gold dinar », Kadhafi s’est attiré les foudres américaines puisque cela aurait pu entraîner la chute du dollar et du système monétaire actuel. Pour rappel, le dernier chef d’état ayant menacé de vendre son pétrole dans une autre monnaie que le dollar fut Saddam Hussein…