Le mufti de Jérusalem, plus haute autorité religieuse dans les Territoires palestiniens, était interrogé mercredi par la police israélienne pour son implication présumée dans des troubles sur le site de la mosquée Al-Aqsa, a indiqué un porte-parole de la police.
Le mufti, Mohammed Hussein, a été conduit par des policiers de son domicile à un poste de police, où il était interrogé car on le "soupçonne d’être impliqué dans les troubles qui se sont produits hier (mardi) au mont du Temple", a expliqué Micky Rosenfeld.
"Des chaises ont été jetées sur un groupe de juifs au mont du Temple" - l’esplanade des mosquées pour les musulmans -, a-t-il expliqué.
L’esplanade des mosquées, qui abrite la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher, est le troisième lieu saint de l’islam. L’esplanade est bâtie sur le site du second Temple juif détruit par les Romains en l’an 70 de l’ère chrétienne, dont le principal vestige est le Mur des Lamentations, l’endroit le plus sacré du judaïsme.
L’interrogatoire du mufti de Jérusalem survient alors qu’Israël célèbre la "Journée de Jérusalem", qui marque l’anniversaire de la conquête israélienne de Jérusalem-Est lors de la guerre israélo-arabe des Six-Jours, en juin 1967.
Des milliers d’Israéliens vont participer à des marches et des cérémonies sionistes mercredi et "des milliers de policiers ont été déployés dans et autour de Jérusalem" pour assurer la sécurité, a précisé Micky Rosenfeld.
Israël considère Jérusalem comme sa capitale "unifiée et indivisible". Mais la communauté internationale ne reconnaît pas l’annexion de la partie orientale de la ville, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l’État auquel ils aspirent.