Comme Le Figaro l’avait annoncé la semaine dernière, c’est bien l’actuel archevêque de Lille, Mgr Laurent Ulrich, 70 ans, qui a été choisi par le pape François pour devenir le nouvel archevêque de Paris. Nommé officiellement ce 26 avril, il remplace à ce poste Mgr Michel Aupetit, 70 ans, dont le pape avait accepté la démission en décembre 2021 suite à des accusations de liaison féminine que le prélat a toujours niées formellement. À ces rumeurs s’ajoutaient des tensions récurrentes qui lui étaient reprochées dans la gestion du diocèse.
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[…] Il est connu sur le plan national pour avoir été vice-président de la Conférence des évêques de France (CEF) mais aussi président de l’instance économique des évêques de France. Sensible aux médias, il a également présidé le réseau RCF, Radios chrétienne francophone.
Le choix de ce profil surprend néanmoins beaucoup de prêtres et d’évêques catholiques, tant il représente une rupture avec quatre décennies parisiennes marquées par le cardinal Jean-Marie Lustiger. Lequel avait créé, dès sa nomination à Paris en 1981, un modèle pastoral très différent de celui de la conférence des évêques de l’époque, caractérisé par une Église catholique bien identifiée, fortement axée sur la formation des prêtres et une vision à la fois classique et ouverte du sacerdoce. Ce modèle rencontra un franc succès et il porte toujours beaucoup de fruits même s’il fut combattu de l’intérieur de l’Église de France par une vision plus progressiste aujourd’hui incarnée par le pontificat du pape François et dont Mgr Ulrich est un héritier. Un observateur le dit toutefois devenu, avec l’expérience, « plus pragmatique qu’idéologue », comme l’a démontré la façon dont il a géré à Lille le dossier des traditionalistes ces trois dernières années.
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