Séquence largement à la défaveur du camp des conservateurs. La militante trans reste calme et respectueuse ; son contradicteur, surexcité sur sa chaise, enchaîne les concepts les uns après les autres comme un chapelet de saucisses. [Pas fait exprès !]
J’aime les rapides. Soral en est un. Mais, quand la maitrise des concepts n’est pas là, la confusion bouffe tout - confusion que ce type prétend pourtant déceler chez son adversaire.
1. Trans-identité et homosexualité : pas les mêmes problématiques sociales, pas la même ambiguïté scientifique. Les deux sujets s’articulent politiquement, pas en nature. On appelle ça l’intersectionnalité. Mais quand on s’obstine à penser religieusement au lieu de faire de la politique ou de la sociologie, on dit rapidement n’importe quoi. Clin d’œil aux deux ou trois hystéros muslims du discord de Kentra.
2. Comparer les sexes mâle & femelle à des fruits ou des légumes, c’est, au pire, du pur charlatanisme ; au mieux, une infantilisation des sujets et un signe de déni de la complexité humaine. Méthode, d’ailleurs, largement utilisée par le camp d’en face avec l’image des oiseaux migrateurs [voir le clip très beau mais très stupide de The Edge Of America des excellents mais non moins gauchistes Duran Duran].
Mais nous, humains, ne sommes ni des oiseaux, ni des arbres, ni des fruits, ni des légumes.
3. Sodomie résultant de la confusion : thèse religieuse. Certains psys à contre-courant y vont aussi, cela dit. J’ai rien contre mais on est dans le prêche, pas dans la réalité de l’intimité des couples. Les rapports charnels de domination et d’appartenance sont des vrais sujets. Mais, encore une fois, la religiosité bouffe tout. Donc, morale, morale et encore morale ; et refus des sujets qui sondent la profondeur [Pas fait exprès non plus !].
4. Dimension morbide de la mutilation volontaire : seul argument valable et qui arrive un peu tard, comme un cheveu sur la soupe trop salée [Si vous avez la référence, vous êtes balaise].
On est donc, en réalité, dans le folklore exotique de cette bigoterie africaine qui nous amuse tant, à l’instar du « Pasteur Kouizine », devenu meme malgré lui. C’est rigolo. Ça a presque un petit côté « punk » assez jouissif. Mais ça reste du grand n’importe quoi. Faut quand-même avoir l’honnêteté de le dire.
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