« Dans un document, que Le Monde a pu consulter, Vienne s’en prend à la politique migratoire de l’UE et plaide pour un système où “aucune demande d’asile ne sera déposée sur le sol européen” »
Là, c’est carrément l’inquiétude majeure. Les Autrichiens renoueraient-ils avec leur passé nauséabond ? On rappelle que la présidence de l’UE va incomber à l’Autriche pour six mois, ce qui fait trembler le journal des Marchés et des Lobbies.
Dans le même article, on trouve deux informations très paradoxales. D’abord que le pays est « prospère » :
« Étant donné que ce pays prospère, de presque 9 millions d’habitants, assure pour six mois la présidence de l’UE, cette note aide à comprendre ce qui se joue actuellement dans certaines capitales de l’UE. Le texte commence en affirmant que “les élites politiques et l’UE dans son ensemble ont perdu le contrôle de la situation” en 2015, lors du pic de la crise des migrants. »
Ensuite que le plan Kurz masque les « problèmes » autrichiens :
« “Le chancelier [Sebastian] Kurz défend un agenda de droite dure aux plans national et européen. Son agitation contre les réfugiés masque les problèmes urgents qui bousculent aussi bien son pays que l’UE”, déplorait Philippe Lamberts, le leader des Verts au Parlement européen, mardi 3 juillet. »
Il faut savoir : si l’Autriche est prospère économiquement, n’est-ce pas parce qu’elle limite les invasions migratoires sur son sol ? Chercherait-elle à protéger son modèle national du modèle mondialiste destructeur défendu par Le Monde ? C’est effectivement le fil rouge de cet article, qui ne cache même pas son idéologie. Ce qui choque le journaliste du Monde, ce sont les propositions de bon sens et de protections nationales :
« À l’instar des pays du groupe de Visegrad (Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Pologne), l’Autriche défend une Europe aux frontières closes et l’externalisation totale du droit d’asile hors des frontières de l’UE. Le texte propose de réfléchir à un nouveau “système de protection” où “aucune demande d’asile ne sera déposée sur le sol européen”. Avec un objectif, en 2025, de ne garantir l’asile qu’à ceux “qui respectent les valeurs de l’UE et ses droits et libertés fondamentales”. Une condition que l’UE n’impose absolument pas aux demandeurs d’asile. »
On sait tous que les traités de l’UE font de son espace géographique une passoire à trous béants. Il y a même plus de trous que de fer blanc sur cet ustensile de cuisine mondialiste. Mais ce n’est pas assez, et l’article se base sur des chiffres stupéfiants de Frontex :
« Selon Frontex, 229 000 migrants sont entrés dans l’UE en 2014, 184 000 en 2017 et 50 000 seulement entre janvier et juin 2018. Si ce rythme se maintient, l’UE finira l’année avec 100 000 arrivées, soit l’étiage des années 2009 à 2013. »
On se frotte les yeux : où sont passés les centaines de milliers de migrants entrés en Italie, passés en Allemagne, pour ne parler que de ces deux gros absorbeurs de clandestins ? L’Allemagne en a absorbé (au moins) un million depuis 2015 ! Les journalistes du Monde se baladent-ils dans le quartier de La Chapelle ? Dans les jardins publics de la Goutte d’Or, autour du centre d’accueil sursaturé du nord de Paris ? Dans le 93 ? Probablement pas.
Le Figaro – mais c’est un journal de droite, voire de droite dure, comme Sebastian Kurz – annonce dans son édition payante du 4 juillet 2018 que la Seine-Saint-Denis est « débordée » par l’immigration clandestine. C’est un doux euphémisme. Pour ceux qui connaissent ou ont habité le 93, ce n’est pas une découverte. Et les chiffres sont alarmants :
« Selon un rapport parlementaire, les illégaux pèsent entre 8 % et 20 % de la population dans ce département. Les autorités ne parviennent pas à ajuster leurs politiques publiques. Les élus en appellent à Matignon.
[...] Déposé le 31 mai à l’Assemblée, ce document décrit l’incroyable dégradation du climat social, économique, sécuritaire de la Seine-Saint-Denis. Taux de pauvreté : 28 % (le double de la France métropolitaine). Taux de chômage : 12,7 % (trois points au-dessus de la moyenne nationale et quatre points au-dessus de la moyenne d’Île-de-France). Les besoins sont immenses mais “l’État ignore le nombre d’habitants” dans le 93, constate le rapport. »
Un bel exemple de ce que peut devenir la France, ou l’Autriche, sous un afflux de migrants : un pays ingérable.
En lisant le rapport des parlementaires, on pense aux chiffres de Frontex balancés par Le Monde :
« Les “personnes en situation irrégulière seraient entre 150.000, 250.000 voire 400.000”, ce qui équivaut à la population d’un département comme l’Ariège (152.000 habitants), le Jura (259.000 habitants), voire les Landes (411.000). Bref, entre 8 % et 20 % de la population. »
Les communes de La Courneuve et d’Aubervilliers ont le pompon : la population immigrée y atteint 43%. Et ce sont les communes parmi les plus pauvres du département, et de la région. L’INSEE et ses dirigeants ne sont pas épargnés par le rapport, qui pointe l’interdiction des statistiques ethniques bloquant tout début de solution au problème.
« Pour identifier des phénomènes urbains de ghettoïsation, pour expliciter des difficultés scolaires, pour lutter contre les discriminations, pour adapter les moyens de la police et de la justice à une population spécifique, se pose alors la question de l’établissement de statistiques dites ethniques. »
Pour faire simple, tout se casse la gueule dans le 93 : les services publics craquent sous les besoins, les fonctionnaires se barrent en courant (gros turn-over), la situation est explosive sur tous les tableaux : emploi, formation, logement, éducation, sécurité, santé !
Un avant-goût de la France d’après, celle que prône Le Monde.