Le Parlement ukrainien a adopté mardi en première lecture un projet de loi interdisant toute promotion de l’homosexualité, malgré les pressions des organisations de droits de l’homme qui jugent une telle mesure discriminatoire.
Le texte, qui bénéficiera d’une seconde lecture et doit être ratifié par le président Viktor Ianoukovitch (photo ci-dessus) avant de devenir loi, permettrait d’imposer jusqu’à cinq ans de prison à toute personne convaincue d’importer, de produire ou de distribuer "des ouvrages faisant la promotion de l’homosexualité".
"Certains médias, allant à l’encontre des intérêts de la société et de l’Etat, se font les avocats d’une attitude tolérante à l’égard de choses telles que les relations sexuelles entre personnes du même sexe", peut-on lire dans ce texte.
"La propagation de l’homosexualité constitue une menace pour la sécurité nationale, car elle entraîne une épidémie de VIH/sida, détruit également l’institution de la famille et peut provoquer une crise démographique", ajoutent les auteurs du projet de loi.
L’homosexualité est légale en Ukraine depuis l’éclatement de l’Union soviétique en 1991, mais une telle mesure serait bien accueillie par la population à l’approche des élections législatives du 28 octobre prochain.
Un sondage publié en 2011 par l’Institut Gorchenine, un groupe de réflexion ukrainien, montrait que 78% des Ukrainiens avaient une vision négative de l’homosexualité.