La Commission Européenne a publié son programme de travail pour 2015. Il prévoit notamment le bouclage du Traité transatlantique de libre-échange (TTIP). Un vrai texte de bisounours comme on les aime.
Voici le texte du programme :
Emploi, croissance et investissement
La priorité du programme est consacrée à l’emploi, à la croissance et à l’investissement. L’essentiel de ce chapitre (qui accumule les déclarations d’intention sans contenu effectif) repose sur la mise en place du plan de relance de Jean-Claude Juncker. Les lecteurs de ce blog se souviennent que celui-ci apporte 8 milliards d’euros d’argent frais, 13 autres milliards en garanties diverses, et que le reste n’est qu’un montage hypothétique de financements privés rendus plausibles par l’effet de levier. [...]
Approfondissement du marché unique
La Commission commence par asséner que le marché unique est l’une des plus grandes réussites de l’Europe, mais qu’il doit être mieux exploité pour créer de l’emploi et promouvoir la compétitivité de nos industries ! La Commission devrait tout particulièrement développer des dispositions pour favoriser l’industrie aéronautique.
Dans le domaine des services financiers, la Commission enterre (comme je l’avais annoncé sur ce blog début décembre) le projet Barnier de séparation des activités bancaires, en limitant sa réforme à quelques objectifs très vagues : mise en place d’un marché unique des capitaux (ça, c’est moins vague) facilitant l’accès des entreprises au financement productif.
Approfondissement de l’union économique et monétaire
La Commission fait vivre la fiction selon laquelle l’emploi et la confiance des citoyens reviendront grâce à un approfondissement de l’Union monétaire. Quel étrange constat, et quelle étrange conviction ! La Commission propose donc une « souveraineté collective dans la gouvernance économique ». On se marre par avance. Elle annonce également vouloir « reinvigorate », revigorer le dialogue social à tous les niveaux. Quelle blague !