Je vais humblement citer un commentaire que j’avais publié sous une vidéo de Marion Sigaut, celle sur le chevalier de La Barre :
Mais tout ceci reflète finalement l’impasse qui se fait sur le sens du mot liberté.
Pour certains, c’est s’affranchir du joug de son cerveau reptilien, c’est l’élévation de sa conscience.
Pour d’autres, c’est se désinhiber de tous freins moraux, c’est la transgression qui exige des doses toujours plus fortes, c’est la chute.
Je salue par ces mots les opinions exprimées dans cette émission puisqu’elles rejoignent les miennes.
Ensuite, quelques points sémantiques :
Au delà d’un changement civilisationnel, nous faisons d’avantage face à un changement anthropologique puisqu’il y a dorénavant atteinte à l’intégrité de l’être dans son essence même.
Sur l’emploi du mot "capitalisme" : ce nom est-il toujours bien choisi pour ce qu’il doit décrire ? Car si je suis artisan, je profiterai de chaque nouvel ouvrage rémunéré pour aquérir un nouvel outil et ainsi me créer un capital d’outils -bien que je crois comprendre que dans le vocable marxiste, un capital est une richesse utilisée par son propriétaire pour exploiter la masse.
Quant au mot "libéralisme", un assez bon article avait été publié sur E&R intitulé Le libérisme, voilà l’ennemi !
Il conviendrait de trouver un terme pour exprimer le concept de la liberté du groupe et ainsi expliquer que celle-ci ne doit pas être lésée par la liberté individuelle.
Ce ne sont bien sûr que quelques points secondaires qui n’enlèvent en rien la qualité du discours.
Puis quelques réflexions personnelles :
Il faut marteler sans relâche et intelligemment que plus de liberté individuelle devient nuisible.
Débattre contre l’idée que « l’intérêt personnel est le seul moteur » est un terrain glissant : on argumentera qu’un geste solidaire est égoïste puisqu’animé par le désir d’une récompense morale, c’est un argument circulaire car réducteur. Il conviendrait de commencer par catégoriser les intérêts.
La jouissance est-elle le but ultime de "l’ennemi" ? Je crois plutôt que l’expérience de vie consciente est spectaculaire et que "l’ennemi" souhaite explorer les limites de cette expérience -ce défi le guide- au lieu de rechercher l’harmonie.
Pour terminer, j’aimerais souligner l’approche méthodique ainsi que le style pédagogique qui accompagnent les pertinentes considérations de Charles Robin et laissent deviner que le capital (!) cognitif de la dissidence va s’en enrichir.
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