Dans la crise du Golfe entre l’Iran et les États-Unis, l’ours russe n’a jamais caché où allait sa préférence. Les terrains d’entente entre Téhéran et Moscou sont nombreux et variés : commune opposition aux folies impériales de Washington, alliance en Syrie, complicité dans le mouvement de dédollarisation ou encore collaboration à la dynamique multipolaire de l’Eurasie. Aucune surprise, donc, de voir le Kremlin apporter son soutien aux fiers Perses, ce qui a d’ailleurs été réaffirmé avec force en juin :
Si beaucoup espéraient ou craignaient que Poutine "vende" l’Iran en échange de la Syrie, ils ont été déçus/soulagés. L’inédit sommet tripartite Russie-Israël-USA, lors duquel Washington et Tel Aviv étaient censés convaincre Moscou de lâcher l’Iran, a accouché d’une souris. Pire ! l’envoyé russe, Nikolaï Patrouchev, a renvoyé Bolton & Co dans les cordes :
« L’Iran a toujours été et demeure notre allié, avec qui nous développons nos relations dans un contexte aussi bien bilatéral que multilatéral. Nous croyons donc qu’il est inadmissible de qualifier l’Iran comme la principale menace de la région et de le mettre sur le même plan que l’État Islamique ou d’autres organisations terroristes. »
[...]
Il y a quelques jours, la coopération entre Moscou et Téhéran a passé la vitesse supérieure. Pendant la visite du chef de la marine iranienne à Saint-Pétersbourg, un mémorandum d’entente a été signé entre les deux armées, incluant de possibles et prochains exercices navals conjoints près, vous l’avez deviné, du fameux détroit d’Ormuz. La portée de cet accord n’a échappé à personne et surtout pas aux stratèges américains.
L’on imagine alors aisément leur fébrilité à la lecture de la véritable bombe qui vient de sortir hier. Avant de vous en faire part, précisons que l’information reste à confirmer (le site en question n’a cependant pas l’habitude de raconter n’importe quoi). On ne peut pas non plus exclure une intox iranienne, bien que l’on ne comprenne pas vraiment quelle en serait la raison. Voici le scoop, qui pourrait être ce que les anglophones appellent un game changer au Moyen-Orient et au-delà.
Téhéran et Moscou se seraient mis d’accord pour ouvrir deux bases navales et une base aérienne russes en Iran ! L’emplacement, sur le Golfe persique, est stratégique au possible : Bouchehr et Chabahar, encadrant le détroit d’Ormuz.
Lire l’article entier sur chroniquesdugrandjeu.com