« Internet a programmé ma radicalisation. On ne parlait que de ça, du djihad. » Larossi Abballa prononce ses paroles en 2013, à la barre du tribunal correctionnel de Paris, alors qu’il est jugé pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme » dans le cadre d’une affaire de filière d’acheminement de combattants islamistes vers le Pakistan. Trois ans plus tard, il tue un couple de policiers à Magnanville, dans les Yvelines.
Sur le plateau de France 2, en avril dernier, François Hollande emploie également ce terme : « djihad ». « Il y a aujourd’hui à peu près 2 000 jeunes qui, à un moment, peuvent basculer. (...) Et puis, il y a ceux qui sont en Syrie et en Irak, qui sont dans le djihad, et qui peuvent aussi se retourner contre nous. Il y a à peu près 600 Français qui sont dans cette situation », déclare le président de la République.
Si ce mot apparaît souvent dans l’actualité accolée au terme terrorisme, le sens du djihad semble bien différent, selon Tareq Oubrou, imam à Bordeaux et auteur du livre Ce que vous ne savez pas sur l’islam, lorsqu’on le lit dans le Coran, texte sacré de la religion islamique. Pour le religieux, le djihad relève avant tout de « l’effort intellectuel ». « Il peut aussi être un effort physique pour défendre son bien, sa patrie ou sa foi », ajoute le religieux.
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