« Ici Londres... Les Français parlent aux Français » : Franck Bauer, voix de la résistance contre l ?occupant nazi et ultime survivant de la petite équipe de speakers français qui prononçaient rituellement ces mots sur Radio Londres, est décédé vendredi à l’âge de 99 ans.
Né en juillet 1918 à Troyes, Franck Bauer, est décédé à l’hôpital du Cateau-Cambrésis, dans le Nord, a annoncé à l’AFP son fils, l’artiste Axel Bauer.
Fils d’un architecte, ce jeune batteur et pianiste de jazz qui s’orientait plutôt vers la profession de son père, s’était engagé au sein de la France libre dès juin 1940, et avait fait partie, de mars 1941 à avril 1943, de cette petite équipe de journalistes français qui, sur les ondes de la BBC, se relayaient pour porter l’espoir durant les heures les plus sombres de l’histoire de France.
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Après avoir été occupé à des missions de propagande, il avait été engagé comme speaker à Radio Londres par son patron, Jacques Duchesne, qui jugeait que son timbre de voix avait les caractéristiques nécessaires pour résister au brouillage allemand.
Il avait à ce titre prononcé 578 fois le célèbre indicatif : « Les Français parlent aux Français... », et diffusé des centaines de messages codés à ceux qui luttaient contre l’occupant, dont certains étaient restés gravés dans sa mémoire, comme : « Le crabe va rencontrer les serpents » ou « Le cheval envoie ses vœux à Polydore, sa filleule et ses amis ».
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Après la Libération, il travaille comme reporter de guerre aux Nouvelles du matin, puis à l’AFP, et entre au ministère de la Culture. Il fut par la suite secrétaire général de la Comédie-Française, fondateur du premier cabinet de relations publiques en France, professeur à la Sorbonne et commissaire de l’Exposition universelle de 1967, à Montréal.
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Aujourd’hui, près de 75 ans après la fin du second conflit mondial, la France est à nouveau occupée. Mais pas par les Allemands.
Le fameux discours de Valmy du 20 septembre 2006, prononcé par Jean-Marie Le Pen et inspiré par Alain Soral, ici dans son intégralité.