En 2017, le ministère des Armées était autorisé à créer 2 433 postes [ou Équivalents temps plein travaillé, ETPT] supplémentaires par rapport à l’année précédente. Cette décision, comme celles prises en 2015 et en 2016, devait permettre de prendre en considération leur intense activité opérationnelle.
Seulement, cet objectif en matière de recrutement n’a pas été atteint.
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Comme le rappelle la Cour des comptes dans sa dernière note d’exécution budgétaire [NEB] relative à la mission Défense, le plafond d’emplois avait été fixé à 273 280 ETPT pour 2017. Et il n’a été couvert qu’à hauteur de 267 263 ETPT, ce qui fait un écart de 6 017. Ce déficit concerne essentiellement le personnel militaire, et en particulier les sous-officiers, en raison « de départs supérieurs aux prévisions auxquels s’additionnent de moindres recrutements ».
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En outre, a-t-il [le député Thomas Gassiloud, rapporteur pour avis sur les crédits de l’armée de Terre au sein de la commission de la Défense] ajouté, « peut-être a-t-on un peu “survendu” ce métier dans les campagnes de publicité pour le recrutement afin d’atteindre les ambitieux objectifs de recrutement fixés à partir de 2015 ».
Cela est peut-être vrai pour les militaires du rang. Mais ça l’est moins pour les sous-officiers, dont ceux qui quittent l’uniforme sont aussi souvent les plus expérimentés. D’où, d’ailleurs, la politique de « réengagement » mise en place par l’armée de Terre, qui vise à permettre à des sous-officiers récemment rendus à la vie civile de « rempiler » sous certaines conditions.