Nous sommes le samedi 28 janvier 2018. Dieudonné, persécuté dans toute la France (et même à l’étranger) pour la simple raison qu’il ne relaye pas la pensée dominante sous forme humoristique comme le fait avec une obséquiosité consommée un Stéphane Guillon, a trouvé le moyen de jouer à Roubaix en se jouant des autorités qui usent de toutes les ficelles juridiques possibles pour interdire ses spectacles.
Pour cela, il a fait passer sa boite de production pour une société de « cosmétiques » et a pu ainsi donner deux shows le samedi dans la salle dite de La Maison Folie qui contient 600 places. Une astuce que les fans de Dieudonné, pacifiques et taquins, ajouteront à la longue liste des « quenelles » que l’artiste a consacrées au pouvoir répressif.
Tout aurait pu se passer tranquillement mais c’était sans compter sur Thierry de Cabarrus et Bruno Renoul. Qui sont ces énergumènes ? Deux journalistes, d’abord, le premier à la retraite mais faisant encore des piges pour le site du Nouvel Observateur, le second en exercice à La Voix du Nord, ce grand journal qui avait pris position au nom de la morale républicaine contre Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle de 2017. Un choix étonnant alors que le journal, en perte de vitesse, compte une proportion non négligeable de lecteurs partisans ou adhérents du Front national.
D’un autre côté, en difficultés économiques, ce titre de presse quotidienne régionale touche des subventions et des aides indirectes de la part de l’État, ceci explique peut-être cela.
En attendant, et Cabarrus et Renoul, au mépris de tout danger, enfourchent leur cheval blanc et préviennent les foules (la veille au soir pour Renoul, le jour des représentations pour Cabarrus) : un dangereux « antisémite » déguisé en humoriste risque de jouer son spectacle dans une salle de Roubaix !
Spectacle de Dieudonné à @LaCPublique en catimini ou presque : cela n'a éte annoncé nulle part https://t.co/hqBh2o97vX
— Bruno Renoul (@brenoul) 27 janvier 2018
Et pour cause. On avait loué à une entreprise pour une présentation de cosmétiques. Jamais nous n'aurions programmé Dieudonné.
— JC Levassor (@jc_l) 27 janvier 2018
Comme on le voit sur le tweet, Bruno ne fait que son devoir et prévient les autorités, enfin, le directeur de salle. Nous sommes le 27 janvier 2018, il est 21h30, les spectacles n’ont pas encore été donnés mais ils peuvent encore être annulés. On ne sait jamais, une intervention de la force publique, de l’armée, un drone israélien… Il faut sonner le tocsin et avertir la population et surtout, les 600 innocents qui vont assister à un meeting politique de « haine » sous couvert d’un one man show rigolo !
C’est en substance ce qu’éructent du matin au soir les agents – petits et grands – de l’oligarchie, dont les journalistes de la presse mainstream se font les relais complaisants, quand ils ne devancent pas les désirs des Maîtres. S’ils n’ont pas le choix du fait de la pression hiérarchique, ils peuvent au moins rester silencieux ou adopter une attitude neutre sur le sujet. C’est l’excès de zèle en la matière qui est dérangeant.
« Je ne comprends pas comment l’humoriste antisémite #Dieudonné parvient à trouver une salle à #Roubaix et à jouer devant un public... de 600 personnes "par surprise" ? Personne n’est au courant (sauf ses fans), ni le maire, ni le directeur de la salle. On regrette le temps des #RG »
La palme du tweet le plus collabo revient à Cabarrus, dont on sent qu’il aimerait troquer sa plume pour un fouet et administrer les 25 coups réglementaires sur le dos de l’esclave affranchi. Affranchi de la parole dominante, cela va sans dire.
Une réponse parmi d’autres :
« “Le temps des RG...” j’ai franchement jamais rien lu d’aussi con... et dieu sait qu’on essaye de nous en jeter de la bêtise ambiante entre les dents... vous devriez avoir honte de vos propos avant de condamner ceux des autres. »
Dire que Cabarrus a été rédacteur en chef du Parisien et auteur de trois romans chez Grasset (l’éditeur de BHL) ! Voici ce que Wikipédia nous apprend sur lui :
« Thierry de Cabarrus est un descendant de François Cabarrus, financier fondateur de la banque centrale espagnole et de Thérésa Tallien (Juana Maria Ignazia Teresa Cabarrus), dite Madame Tallien, fille de François et surnommée Notre-Dame de Thermidor pendant la Révolution française. »
Oui et alors ? Attendez, ce n’est pas tout. Sur son ancêtre François Cabarrus il y a ça :
« Cabarrus se distingue, en particulier dans le domaine financier. Il participe aux réunions des Sociedades Económicas de Amigos del Pais, avec des francs-maçons, comme lui. Il est membre de La Grande Loge indépendante d’Espagne. Il participe aussi à la Sociedad Económica Matritense. En 1781, il se fait naturaliser Espagnol avec toute sa famille. »
« François Cabarrus (en espagnol : Francisco de Cabarrús), comte de Cabarrús et vicomte de Rambouillet, est né à Bayonne le 8 octobre 1752, mort à Séville le 27 avril 1810, est un financier et économiste. Il est conseiller du roi Charles III d’Espagne et le fondateur de la banque San Carlos, la première banque centrale espagnole. Il crée en Espagne le premier papier-monnaie et est fait comte par le roi d’Espagne. Accusé de détournement et emprisonné en 1790, il est libéré deux ans plus tard. »
Bon, on ne va pas dérouler toute la généalogie cabarrustique, revenons sur le second journaliste, Bruno Renoul, que l’on pensait naïvement moins vindicatif que Cabarrus dans notre article originel. Comme quoi il faut se méfier des apparences :
Alors ça c’est marrant : les uns ont le droit de dénoncer ouvertement, de prévenir les « autorités », et nous on n’aurait pas le droit de critiquer les délateurs ? On a les mains attachées dans le dos, notre adversaire a des fers à cheval sous ses gants… le match de boxe serait-il truqué ?
Doit-on moralement considérer ceux qui font le travail – ou ce qu’ils imaginent être le travail – de la police (de la pensée) comme des journalistes ?
Notre article serait constitutif de diffamation à l’encontre du journaliste Bruno Renoul et en plus « de nature à porter atteinte » à La Voix du Nord et à tous ses journalistes ? Eh bien madame, quel honneur ! En relatant les faits, en détaillant les rôles objectifs de chacun et en raillant des postures amorales qui se drapent dans un devoir journalistique intouchable, voici que nous porterions atteinte à tout un journal qui a lui-même porté atteinte à des milliers de lecteurs en prenant fait et cause contre la candidate Marine Le Pen en 2017 ?
Cabarrus, le descendant de banquier (Clément Viktorovitch, l’homme aux 1 000 points Godwin dans une seule phrase, parlerait d’« implicite »), ne nous menace pas d’un procès. Mais l’homme est habitué aux joutes et sur son portrait Twitter prévient qu’il a abandonné « une neutralité confortable ». Voilà qui est clair, ses propos et son positionnement politique au moins sont assumés. Ce qui n’est pas le cas de Renoul, qui tente d’avoir le beurre de la dénonciation et l’argent du procès. C’est-à-dire de faire son travail de journaliste partial, tout en ayant l’air de ne pas y toucher. Délicat ! À risques !
- E&R et Alain Soral aujourd’hui vus par la presse oligarchique
Si l’on considère que Dieudonné est un « résistant » – au même titre qu’Alain Soral – puisque tous les fusils du pouvoir sont tournés vers lui, alors ceux qui participent à son lynchage quotidien sont forcément des « collabos ». Dieudonné, qui n’a fait de mal à personne – bon il y a ses vannes sur le lobby sioniste mais fallait pas le chatouiller – est criminalisé par la caste des journalistes bien-pensants qui d’un autre côté n’osent pas écrire que BHL est un faucon néoconservateur de la pire espèce, de celle qui lance des guerres et qui produit de la souffrance, de la vraie souffrance, pas de la pleurniche.
Dieudonné fait rire, BHL fait mourir. Merde alors, il vous faut encore des preuves de la grande inversion ?
Nous, Rédaction d’E&R, nous sentons diffamés chaque jour par le flot d’invectives fielleuses, dénonciations crasses, contrevérités hallucinantes et mensonges éhontés qui dégoulinent des bouches satisfaites des représentants de l’Ordre de la Dominance. Nous sommes, à l’égal des MOI – cette main d’œuvre immigrée de Manouchian en 1943 – placardés, criminalisés, dénoncés du matin au soir comme « terroristes » politiques, alors que nous travaillons sous les coups (juridiques, médiatiques, économiques) pour faire monter le niveau de conscience chez des concitoyens qui ont encore trop tendance à croire les mensonges séduisants de leurs Maîtres. Et ça leur fait mal (invasion migratoire, répression terroriste, insécurité programmée), et ça leur coûte cher (chômage de masse, impôts directs et indirects, baisse du pouvoir d’achat). Alors maintenant, si les collabos s’estiment diffamés… c’est bien un minimum !
Nous on ne s’estime pas, on EST diffamés en permanence et on n’en fait pas un pâté. On résiste.