Jamais traduit en français, une enquête journalistique publiée en 2014 et rédigée par l’Américain Daniel Halper révélait que Benyamin Netanyahou avait tacitement menacé Bill Clinton – en 1998 – de faire publier ses conversations érotiques secrètement enregistrées avec sa maîtresse Monica Lewinsky, alors stagiaire à la Maison Blanche.
Le contexte : les négociations israélo-palestiniennes supervisées par les États-Unis et la demande israélienne de faire libérer Jonathan Pollard, un analyste militaire américain qui renseignait clandestinement Israël.
Les communications électroniques et téléphoniques de la Maison Blanche – dans laquelle était basé un espion israélien surnommé « Mega » – étaient alors interceptées par Israël.
À noter : le beau-père de Monica Lewinsky – longtemps soupçonnée dans les médias arabes d’être un agent de Tel Aviv – était Ronald Peter Straus (1923-2012), figure majeure du secteur audiovisuel américain, membre d’un lobby ultra-sioniste dénommé le « Comité juif américain » et ex-fonctionnaire du ministère israélien du Tourisme.
Question : si Netanyahou, déjà Premier ministre en 1998, était alors capable de faire chanter le président américain, qu’en est-il aujourd’hui de sa relation avec la classe politique française ? [1]