Le choix sémantique à propos de l’’agressivité’ iranienne m’étonne, puisqu’il s’agit, côté iranien, d’actes éminemment défensifs et légitimes contre une agression multi-dimensionelle de l’axe Washington-Tel Aviv-Riyadh.
L’embargo économique auquel Trump a soumis l’Iran, comparable au régime de sanctions qui avaient frappé l’Irak dans les années 1990, est en soi un acte de guerre, agressif au plus haut point. Idem pour les récentes opérations de la CIA sur le sol libanais, irakien et iranien, où les émeutes sont bel et bien le fait d’ingénieries sociales. Et si difficultés économiques il y a dans ces trois pays, elles résultent principalement, là encore, des sanctions et autres effets destructeurs de la politique de Washington au service de Tel Aviv.
L’objectif concret de ces actions déstabilisatrices de Trump ?
Forcer l’Axe de la Résistance anti-sioniste à un retrait majeur, voire disloquer et éliminer cet Axe. Donc, plus d’opposition organisée et structurée à l’hégémonie de Tel Aviv au Proche-Orient. Cette hégémonie sioniste ne connaîtrait plus aucune limite, pas important vers l’avènement du Grand "Israël". Ce qui assurément n’est pas dans l’intérêt bien compris des patriotes occidentaux, car cela ne ferait que renforcer la main des lobbies sionistes sous vos latitudes.
Forcer l’Iran à la capitulation, c’est à dire au désarmement quant à ses missiles balistiques, à la soumission aux instances internationales du mondialisme (FMI, Banque mondiale, finance apatride internationale), à la fin de son programme nucléaire civil (ou à une réduction de ce programme à tel point qu’il deviendrait insignifiant), bref, toutes choses qui ne peuvent être que le prélude soit à l’invasion du pays, soit à sa "syrianisation", puisqu’il ne disposera plus d’aucun moyen de dissuasion.
C’est donc que concernant l’Iran, Trump poursuit à la lettre les projets du PNAC, les plans Lewis / Oded Yinon, et tous les autres programmes que l’on sait de l’Etat profond américain, de l’oligarchie mondialiste et du sionisme international.
L’Iran n’a pas été ’agressif’, mais a cherché et cherche toujours à se défendre contre ses agresseurs, ces mêmes agresseurs qui mirent à feu et à sang l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan, le Yémén, le Soudan, la Somalie (souvenez-vous de la liste exposée par Wesley Clark).
Il n’y a pas de condamnation possible des actions iraniennes dans ce contexte, ni de justification possible de celles de Trump, y compris d’un point de vue patrioque occidental.
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