Les parlementaires philippins ont rejeté lundi une plainte visant à destituer le président Rodrigo Duterte et l’accusant de crime contre l’humanité à cause du décès de milliers de personnes dans sa guerre contre la drogue.
Dans cette plainte, l’opposition accusait M. Duterte d’avoir institué une politique de meurtres extrajudiciaires ayant fait plus de 8 000 morts dans les huit premiers mois de son mandat.
Le Président est aussi accusé d’avoir joué un rôle dans des meurtres de masse lorsqu’il était maire de Davao, grand ville du sud de l’archipel.
La commission de la justice du Congrès n’a pas perdu de temps pour balayer cette plainte lors de sa première journée d’auditions sur la question, votant à sa grande majorité un texte la déclarant « insuffisamment fondée ».
« Cette plainte était frivole. Comment agir quand une plainte n’a aucun fondement ? », a déclaré à la presse le président de la commission parlementaire Reynaldo Umali, un membre du parti de M. Duterte.
Ce vote met de fait un terme à la procédure de destitution. Les opposants au président reconnaissaient eux-même que ses chances de succès étaient minces étant donné la majorité dont bénéficie le président à la chambre basse du Congrès.