Les quatres pays qui composent le groupe de Visegrad (ou V4), à savoir la Pologne, la Slovaquie, la République tchèque et la Hongrie, ont décidé, le 4 mai à Litomerice, en Bohème du Nord, de créer une unité de combat commune dans le cadre de l’Union européenne.
Il s’agit ainsi de mettre sur pied un nouveau « battle group » (ou groupement tactique) destiné à armer à la force de réaction de l’UE. La décision de mettre en place de telles unités remonte à 2004, lors de la Conférence d’offres d’engagements en matière de capacités militaires.
Opérationnelles depuis 2007, ces groupements tactiques doivent être en mesure de se déployer 10 jours après la décision du Conseil européen de lancer une opération militaire. En théorie, l’UE doit disposer, à tout moment, de deux unités de ce type placée en attente, afin de pouvoir mener, le cas échéant, deux opérations quasi-simultanément.
Quant au groupement tactique prévu par le groupe de Visegrad, il devrait être opérationnel en 2016, avec la Pologne comme nation-cadre. Il est prévu de porter ses effectifs à près de 3.000 soldats. Des exercices communs pourraient avoir lieu dès que seront retirés d’Afghanistan envoyés les 3.600 militaires que ces 4 pays ont déployés en Afghanistan.
Par ailleurs, les ministres de la Défense du V4 ont également prévu de réaliser des achats militaires en commun. Enfin, et conformément à leur déclaration faite le 18 avril dernier, ils entendent ainsi mettre en place, dans le cadre de la Smart Defence initiative de l’Otan, des coopérations dans les domaines de la formation et du contrôle aérien, les capacités de défense NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique), l’entraînement des pilotes d’hélicoptère ou encore la lutte contre les engins explosifs improvisés.