Durant cet été, Boulevard Voltaire veut mettre à l’honneur des livres qui, nous semble-t-il, sont remarquables pour le constat qu’ils dressent ou les questions qu’ils posent. Des livres dont nous vous avons déjà parlé, pour la plupart.
Nous vous proposerons donc, chaque semaine, du lundi au vendredi, cinq extraits d’un de ces ouvrages. Et pour poursuivre ce voyage dans les meilleurs des essais de ces derniers mois, des morceaux choisis du livre de Daniel Riolo, Racaille football club ? Fantasmes et réalités du foot français (Éditions Hugo & Cie).
L’appartenance religieuse n’est évidemment pas vécue par tous de la même façon. Certains ont une conception de l’islam personnelle et spirituelle qui n’a pas d’incidence sur l’identité nationale ou sur la politique. Mettre tout le monde dans le même sac n’a strictement aucun sens. On peut toutefois noter dans certaines banlieues, chez certains jeunes en situation de rupture, une conception de l’islam plus radicale. Le salafisme, même s’il a peu d’adeptes, est extrêmement actif et prône une forme de rupture avec les mœurs de la société française, perçues comme permissives, décadentes.
De tous les joueurs ayant fréquenté les Bleus, Hatem Ben Arfa est peut-être celui qui est allé le plus loin. En 2008 et pendant quelques mois, le joueur, en proie à des soucis d’ordre privé, se sent perdu, en quête de repères. Aux côtés du chanteur Abd al Malik et de son manager Fabien Coste, il va s’adonner au soufisme. Un courant de l’islam que certains qualifient de secte. Si l’intérêt du joueur pour le soufisme ne durera pas, cela correspond néanmoins à une période délicate dans sa carrière. Arsène Wenger, qui s’intéressait à lui pour Arsenal à cette période, ne donnera d’ailleurs pas suite aux premières discussions, reculant devant cette foi envahissante.
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