Que savait-on ? Et si l’on savait, pourquoi a-t-on soutenu aveuglément un homme et une faction coupables des pires crimes de guerre ? à moins que les dirigeants politiques européens et les opinions publiques n’aient été victimes d’une sorte d’escroquerie humanitaire ?
Rappelez-vous ces images, c’était hier… Des milliers de Kosovars, vieillards, femmes, enfants fuyaient en désordre devant la soldatesque de Slobodan Milosevic. Comment ne pas ressentir de la compassion pour ces malheureux, victimes d’une véritable épuration ethnique ? Et surtout comment ne pas prendre fait et cause pour ceux qui les défendaient et affrontaient l’armée serbe, les para-militaires de l’UçK qui sont devenus les maîtres du petit Kosovo aujourd’hui indépendant ? Une attitude qui exigeait, realpolitik oblige, de fermer les yeux sur des aspects bien peu ragoûtants de cette Résistance kosovar.
Telles étaient donc les questions qui se posaient à la fin du siècle dernier et qui sont malheureusement toujours d’actualité. Car, manifestement, nombreux sont les intérêts qui s’opposent toujours à la manifestation de la vérité.