Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a entamé une visite d’État en Chine, marquant une première rencontre depuis son accession à la présidence. Xi Jinping exprime sa volonté de renforcer les relations entre les deux pays et à diversifier ses sources d’approvisionnement en énergie. L’Algérie ambitionne l’adhésion aux BRICS pour contrer les puissances occidentales.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a entamé une visite d’État de cinq jours en Chine, marquant ainsi la première rencontre officielle entre les deux pays depuis son accession à la présidence fin 2019. Son homologue chinois, Xi Jinping, a exprimé le souhait de renforcer les relations bilatérales.
Lors de leur rencontre au Palais du Peuple à Pékin, le président Xi Jinping a affirmé la volonté de la Chine de travailler en étroite collaboration avec l’Algérie pour renforcer les communications stratégiques, approfondir les échanges et la coopération, et assurer un développement constant et à long terme du partenariat stratégique global qui unit les deux nations.
Pour l’Algérie, premier exportateur de gaz naturel en Afrique, cette visite revêt une importance particulière. Le pays cherche en effet à intégrer le groupe des BRICS, une association composée de la Russie et de la Chine, ainsi que de l’Inde, de l’Afrique du Sud et du Brésil, qui se positionne comme un ensemble capable de rivaliser avec les puissances économiques occidentales dominantes.
Dans cette perspective, le président algérien a remercié Xi Jinping pour le soutien de la Chine à sa candidature au sein des BRICS. Ce soutien est d’autant plus significatif que la Chine est un partenaire essentiel pour l’Algérie, avec des investissements notables dans le secteur de l’énergie, notamment à travers un contrat entre le groupe pétrolier et chimique chinois Sinopec et l’entreprise algérienne Sonatrach.
La coopération énergétique entre les deux pays est en plein essor, comme en témoigne la récente visite des dirigeants de Sonatrach en Chine en mai, lors de laquelle un contrat de livraison de gaz a été signé avec leurs homologues chinois.
L’adhésion aux BRICS représente un objectif majeur pour Abdelmadjid Tebboune en matière de politique étrangère. En 2022, le président algérien avait déjà assuré que son pays remplissait une grande partie des critères économiques requis pour rejoindre ce groupe.
Dans cette quête d’alliances internationales, l’Algérie a également consolidé ses liens avec la Russie. En effet, en juin dernier, lors d’une visite en Russie, des accords ont été signés pour approfondir le partenariat stratégique entre les deux nations.
L’Algérie, puissance gazière exportatrice, a su préserver de bonnes relations tant avec ses voisins européens qu’avec la Russie, malgré les tensions liées à l’invasion de l’Ukraine par les forces russes.
En participant au sommet virtuel des BRICS en juin, aux côtés du président russe Vladimir Poutine, Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé la volonté du groupe de coopérer face aux actions perçues comme égoïstes de l’Occident.
Cette visite en Chine marque donc une étape importante dans la consolidation des relations sino-algériennes et dans la quête de l’Algérie pour une plus grande implication sur la scène internationale au sein des BRICS.