Coup de théâtre dans les instances du football mondial : Sepp Blatter vient d’annoncer sa démission de la FIFA.
Malgré son élection pour un 5e mandat vendredi dernier à la tête de la Fédération internationale de football association, ébranlé par les accusations de corruption émanant du FBI, le Suisse préfère jeter l’éponge :
« Ma légitimité ne semble pas partagée par tout le monde dans le milieu du foot. Un mandat m’a été donné par les membres de la FIFA, mais j’ai l’impression de ne pas l’avoir de la part du monde du football – les fans, les clubs, les joueurs, les gens qui vivent, respirent et aiment le football autant que nous à la FIFA. J’ai donc décidé d’abandonner mon mandat à un prochain congrès électif. Il se tiendra aussi vite que possible mais devra laisser le temps nécessaire aux candidats. Et un nouveau président me succédera. Je continuerai à exercer tant que la nouvelle élection a lieu. Même si j’ai été réélu, je n’avais pas le soutien de tout le monde du foot. La FIFA fait face à des défis qui ne s’arrêtent pas, a besoin d’une profonde restructuration. Je chéris la FIFA et le football plus que tout et je ne veux que leur meilleur. »
On ignore pour l’instant les raisons profondes de ce revirement : Sepp Blatter a-t-il été convaincu de s’effacer, après les révélations du New York Times concernant l’actuel secrétaire général, Jérôme Valcke (le numéro 2 de la FIFA), qui aurait perçu 10 millions de dollars dans le cadre de l’attribution de la Coupe du monde 2010 à l’Afrique du Sud ? A-t-il subi des pressions de la part des partisans de son concurrent, le prince jordanien Ali bin al-Hussein ?
Les tentatives de priver de Coupe du monde la Russie en 2018 vont-elles désormais cesser ?