C’est rien de dire que Trump et Poutine monopolisent l’actu mondiale. Ce n’est plus un mais deux, trois, cinq, dix articles qui sont consacrés à l’un ou l’autre chaque jour dans Le Monde ou Le Figaro, tant ces deux figures incarnent, entre craintes et espoirs, le changement du monde.

Pour Le Monde, ce 27 février 2025, nous avons au menu « Trump » :

 La nouvelle guerre des étoiles de Donald Trump
 Donald Trump annonce la mise en place de droits de douane supplémentaires sur les produits chinois à compter du 4 mars
 « Comment en est-on arrivé là, à la guerre, à l’exact contraire des illusions du début du siècle, à ce pivotement américain vers la Russie ? »
 Les États-Unis vont expulser des personnes transgenres de l’armée, sauf dérogations
 L’administration Trump a supprimé plus de 90 % des financements à l’étranger de l’Usaid
 L’administration Trump fait voler en éclats la régulation financière américaine
 « Dès qu’Elon Musk s’est greffé au pouvoir fédéral, sa richesse ainsi que son pouvoir ont décollé comme une mégafusée SpaceX »
 Donald Trump et la poutinisation de la politique américaine

Et on en passe. Dans le camp d’en face, au Figaro, même focalisation :

 Bourse de Paris : le CAC 40 chahuté par les droits de douane de Donald Trump
 « Ces attaques sont inquiétantes » : les chercheurs américains sous le choc de l’offensive antiscience de Donald Trump
 Donald Trump annonce 10 % de droits de douane supplémentaires sur les produits chinois à partir du 4 mars
 La Maison-Blanche lève le doute sur l’origine du bleu observé sur la main de Donald Trump
 Face à « l’offensive commerciale » de Trump, François Hollande appelle la France à être « très ferme et très dure »
 « Nous devons lui faire mal, très mal » : François Hollande réagit aux annonces de Donald Trump sur les droits de douane
 Pour la Maison-Blanche, l’énorme bleu sur la main droite de Donald Trump est lié à ses nombreuses poignées de main quotidiennes

Du lourd, n’est-ce pas ? On ne pouvait pas louper notre idiot international, l’ancien président François Hollande :

Dans la série, on a aussi les deux débiles du CNRS (du CNRS !) qui ont jeté des bombinettes à l’azote dans le jardin du consulat russe à Marseille. Ils viennent de prendre huit mois ferme, heureusement transformés en bracelet à domicile. Le problème, ce n’est pas que deux couillons intoxiqués par la propagande de LCI sur la Russie veuillent commettre un attentat, c’est que le CNRS héberge ce genre de tarés. Cela interroge, mais est dans la droite ligne de la chute de niveau en France. La sortie de l’avocat général ne vaut pas mieux :

« Le côté terroriste du dossier a fait "Pschiit" comme la bouteille. Ce n’est pas du terrorisme, ni dans la volonté, ni dans la personnalité. Il y a des périodes où on ne fait pas ça. C’est très contrariant et c’est l’aspect moche du dossier. Vous avez des opinions respectables, mais vous ne le faites pas comme ça ! »

La Russie de Poutine et la nouvelle Amérique de Trump rendent les gauchistes encore plus bêtes qu’ils ne sont. On peut même dire que l’antitrumpisme et l’antipoutinisme primaires sont deux marqueurs de la médiocrité intellectuelle. On le vérifie chaque jour avec Rochebin, même si chez lui, il s’agit possiblement d’un deal sur dossier.
Le refus du réel, aujourd’hui, est pathologique chez certains. On a déniché une vidéo toute fraîche de Tytelman, le grand géostratège de l’espace, dont le titre se suffit à lui-même : « Guerre en Ukraine, 3 ans d’échecs russes ». Lui quand l’Ukraine sera dépecée par l’UE et les USA, il dira encore qu’elle a gagné.

« Et on va se fécaliser sur la réalisation des objectifs affichés par la Russie... »

On va être gentils, on ne va pas relever le lapsus « focaliser-fécaliser » au début de son intro. Pour le CNRS, Hollande ou Tytelman, il y a quand même un problème mental. Globalement, la presse débloque depuis trois ans sur le conflit ukrainien. Même la perspective de paix ne la réjouit pas. Au contraire, ça la met en rogne ! À ce niveau de divagation, la mort cérébrale est proche. On pourra mettre cette sélection naturelle sur le compte des effets secondaires positifs du conflit. Mais là-bas, on crève.

On finira sur notre champion national, Juan Branco, qui en un tweet se hisse à la hauteur des trois géants du moment. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de dégager Macron pour avoir Branco ? Question ego dilaté, c’est kif-kif bourricot.

« Aux grands hommes la patrie reconnaissante »
Découvrez tout le Panthéon à deux jambes d’E&R