En 2011, près d’un salarié sur six occupait un emploi à bas salaire c’est-à-dire inférieur à 1.055 euros nets mensuels, montre une enquête réalisée par la Dares, service rattaché au ministère du Travail.
Un montant proche, mais inférieur au Smic qui se situait l’année dernière à 1.074 euros, sur la base de 35 heures hebdomadaires.
Bas salaires
La part des bas salaires s’est ainsi établie à 16,1%, contre 15% en 2007. Une évolution qui s’explique par les conséquences de la crise économique : mesures de chômage partiel dans les entreprises, baisse des heures supplémentaires pour faire face à une demande moins forte, ou encore diminution voire suppression des primes et autres avantages salariaux. Quels ont été les salariés les plus touchés ?
Une grande majorité de temps partiels et de contrats courts
Dans 75% des cas, les emplois à bas salaires sont occupés par des temps partiels... L’enquête montre également que les CDD, intérims, stages, contrats aidés (29,5%) et emploi à domicile (16,4%) sont "surreprésentés" parmi les bas salaires. A noter toutefois, que les CDI représentent 46% de ces bas salaires.
Les jeunes, femmes et peu qualifiés davantage concernés
Dans 75% des cas, les emplois à bas salaires sont occupés par des femmes. Le risque de toucher moins de 1.055 euros augmente aussi avec le faible niveau de qualification : "Les ouvriers non qualifiés ont une probabilité plus de 2,5 fois supérieure de percevoir un bas salaire qu’un ouvrier qualifié", fait remarquer la Dares.
En outre, la part des salariés ayant un niveau supérieur à bac +2 et touchant un bas salaire est de 9,2% en 2011, contre 27,3% pour les non diplômés et de 24,9% pour ceux ayant un CAP ou un BEP.
Enfin, les 16-29 ans représentent 28% des bas salaires contre 19,3% pour les trentenaires.