Comme disent les Anglo-Saxons, il existe un « a... word » dans le dossier israélo-palestinien : « a » comme apartheid. L’usage de ce terme qui renvoie à un précédent historiquement et géographiquement identifié, suffit généralement à déclencher la controverse.
Un sondage de l’institut Dialog pour le Yisraela Goldblum Fund a eu l’idée d’en faire le thème principal d’une étude consacrée aux relations israélo-arabes (Arabes israéliens et Palestiniens), du point de vue des Israéliens de confession juive sur la base d’un échantillon assez réduit de 503 personnes. Les résultats publiés par le Haaretz sous la plume de Gideon Levy (ce qui agacera plus d’un lecteur de ce blog) sont assez éclairants.
Tout d’abord, et c’est le plus marquant, une majorité relative des personnes interrogées (39 %) considère qu’une forme d’apartheid de fait existe déjà en Israël, sans que l’on sache, compte tenu de l’intitulé évasif, à quel Israël la question renvoie (avec ou sans les territoires conquis militairement en 1967).