Le site infomag révèle que le gouvernement grec a opéré un « raid » sur les comptes bancaires de plusieurs institutions du service public grec au cours de la nuit du 7 au 8 mars dernier pour y prélever des fonds nécessaires au paiement de certains petits porteurs d’obligations souveraines qui devaient être remboursés en intégralité, quelque soit l’issue de la négociation sur les « coupes de cheveux » à appliquer aux autres porteurs. Le non-paiement de ces petits porteurs aurait conduit à déclarer la faillite officielle de la Grèce.
Cette date correspondait à la veille du 9 mars, c’est-à-dire de la date limite du PSI, l’opération d’échange des 177 milliards d’euros d’obligations de droit grec détenues par des porteurs privés, contre de nouvelles obligations.
En moyenne, 70% des fonds des comptes d’organismes publics tenus auprès de la Banque de Grèce ont été « pillés », sans obtenir l’autorisation préalable des organismes détenteurs de ces comptes. Les organismes en question comprennent des hôpitaux régionaux, et quelques universités, qui ne peuvent plus faire face à leurs dépenses courantes.
Le raid est devenu apparent lorsque des chèques émis par des institutions en paiements d’achats sont revenus impayés chez les fournisseurs. On estime que la somme totale prélevée de cette manière pourrait se monter à 1,4 milliard d’euros. Interrogée, la Banque de Grèce affirme ne rien savoir. C’est le site de santé publique Health News qui a révélé ce qui s’était passé.
Six universités sont désormais menacées de fermeture immédiate, selon Athens News.