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Comprendre la chute de Bachar el-Assad

La Syrie de Bachar el-Assad est tombée. D’abord Alep, puis Hama et Homs. Le 8 décembre 2024, Damas fut prise. Mais prise par QUI ?

 

Cui bono ? : nouvelle offensive – réussie – de l’Empire du mensonge

Pour qu’un accord cesse, l’une des parties doit nécessairement quitter la table ; pour qu’il implose si brutalement, il faut la renverser.

Le 5 mars 2020, l’accord obtenu entre Poutine et Erdoğan gela le conflit syrien qui enflammait le territoire depuis un peu moins d’une décennie. Ainsi, Moscou s’imposa sur la scène internationale comme une puissance militaire victorieuse et un allié œuvrant pour la paix. Erdoğan, dont les soutiens et les manœuvres ont toujours servi une vision géopolitique pragmatique, se rangeait alors derrière l’un des chefs de file du Nouveau Monde. Pourtant, quatre ans et demi plus tard, c’est bien lui qui fait défection : quelles que soient les déclarations officielles, il est militairement impossible que la nébuleuse HTS ait renversé le régime el-Assad, de manière si coordonnée et fulgurante, sans le soutien logistique et de renseignement turcs. Mais la trahison turque n’est qu’un détail, désespérant certes, d’une nouvelle offensive globale de l’agent du Mal, l’axe américano-sioniste.

 

Cui bono turc : une victoire d’Erdoğan. Vraiment ?

La Turquie protégeait une nébuleuse de combattants, plus ou moins sous son contrôle, dans la province d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie. Si tant est que l’agent du Mal ait agi selon un plan, une telle offensive était prévue depuis des mois. Erdoğan a, depuis le gel du conflit, œuvré comme un frein aux ardeurs grandissantes d’HTS (nous y reviendrons). Des signes de frustrations face à l’échec des négociations avec Bachar el-Assad se faisaient depuis longtemps ressentir ; notamment sur deux dossiers cruciaux, celui des trois millions de réfugiés syriens en Turquie, et celui de la lutte contre les Kurdes, ennemi ontologique pour la Turquie, installés à sa frontière. Mais sur ce point, le dirigeant syrien a sans cesse mis un point d’honneur à conditionner toute ouverture des négociations au retrait de l’ensemble des troupes étrangères, et donc turques, de son territoire. Et Erdoğan l’a toujours su, bien qu’il lui faille, lui aussi, jouer sa partition nationaliste sécuritaire, pour s’assurer la stabilité de son électorat. Bachar el-Assad n’a jamais voulu faire de compromis sur sa souveraineté ; le revirement turc est donc à expliquer autrement. Il faut poser une question plutôt simple, à ce stade : qui gagne en Turquie à renverser Bachar el-Assad ? Eh bien pas grand-monde, si ce n’est personne. Les médias ont rapidement présenté Erdoğan comme un profiteur de chaos, redirigeant ses groupes pro-turcs vers les grands bastions kurdes soi-disant acculés (Tall Rifaat puis Manbij au nord-est). Si la Turquie jouit peut-être pour l’instant d’un ascendant stratégique offensif temporaire, à terme, elle n’aura jamais été aussi fragile face à de nouvelles velléités politico-territoriales kurdes. Car c’était bien Bachar el-Assad qui assurait un équilibre, fragile mais tenu, dans la région entre les différentes ethnies. Demain, sans la verticalité du régime Assad, qui pourra retenir les Kurdes d’enfin former leur Kurdistan ? Certainement pas Erdoğan, ou seulement au prix d’une opération militaire directe, qu’il a pour l’instant tout fait pour éviter. Si la Turquie a permis ce renversement, elle s’est fait forcer la main, par un interlocuteur auquel elle n’a vraisemblablement toujours pas les moyens de dire non.

 

Cui bono américain : Trump à l’épreuve de son sionisme réel

Le scénario syrien rappelle funestement les épisodes afghan, irakien, libyen. La recette est toujours la même : infiltration, organisation et financement des milieux djihadistes par la CIA, feu-vert pour leur déchaînement au prix de la mort de tout un peuple, communication criminelle et mensongère. Les « rebelles modernistes » présentés par nos médias de grand chemin sont dirigés par un pur produit de l’État islamique irakien, Abou Mohammed al-Joulani. Le New York Times révèle qu’il serait arrivé en Syrie en 2011, pour monter à la sueur de son seul front, la mouvance djihadiste ultra-violente connue plus tard sous le nom de Front al-Nosra. Inutile de préciser que le petit père, comme ses homologues talibans, a fait bonne route, le baluchon plein de dollars, et a su, au fil du temps polir, son image et tailler sa barbe, grâce, on s’en doute, aux meilleurs spin doctors. Énième agent américain du chaos et de la désolation, ses hommes ont été méticuleusement entraînés et préparés au combat médiatisé.

Posons-nous toujours cette question désormais un peu plus délicate : qui gagne aux États-Unis à renverser Bachar el-Assad ? Était-ce une offensive de l’administration Biden, ou de la future, mais déjà en place de manière parallèle depuis 2020, administration Trump ? L’on sait la CIA acquise aux intérêts des faucons apatrides du Pentagone. Rien de nouveau sous le soleil pour l’administration démocrate. Le renversement syrien de 2024 marquerait alors une nouvelle, peut-être, espérons-le, dernière salve meurtrière désespérée de cet Empire décadent.

Et si c’était Trump ? L’hypothèse n’est pas dénuée de sens. Car ceux qui admettent aisément qu’il est, avec son propre État profond parallèle, aux manettes depuis au moins 2020, ne peuvent pas l’exempter de toute responsabilité sur le dossier. En outre, la chute de Bachar el-Assad entraîne avec elle un affaiblissement stratégique de la Russie, pour ne pas dire critique, si la base navale de Tartous venait à être perdue. Ce coup dur porté à Moscou se présente comme un incroyable rééquilibrage des forces dans le contexte de négociations imminentes, entre la Russie et les États-Unis sur la fin de la guerre en Ukraine. Voilà Trump doté d’une carte exceptionnelle dont manquait terriblement sa main pour faire courber le tsar largement victorieux sur le front européen. En l’état, rien ne permet de dire que la Russie ait un quelconque ascendant sur le nouveau régime américano-« joulanien ». Si Trump est vraiment le nouveau héros du combat contre l’empire du Mal, c’est sur le dossier syrien, et les futures négociations avec la Russie et l’Iran, qu’il devra le prouver.

 

Cui bono israélite : bis repetita

Le lecteur aura compris l’effet d’ascension argumentative qui ne doit pas empêcher une relecture enrichissant chaque phrase de la reine signature : sioniste. Erdoğan n’a pas pu dire non aux sionistes. La créature al-Joulani est un pur produit d’une CIA aux mains d’un pouvoir américano-sioniste. La réponse à une question toujours aussi simple, mais tout à fait interdite, est celle-ci : le grand gagnant du renversement de la Syrie de Bachar el-Assad est Israël. Dans sa guerre à mort contre l’Axe de la Résistance, Israël a frappé d’un grand coup (fatal ?). La Syrie de Bachar el-Assad était le corridor logistique vital du Hezbollah. Décapité de son chef charismatique Nasrallah, amputé de ses approvisionnements iraniens par la Syrie, combien de temps encore pourra tenir la principale force d’opposition au projet du Grand Israël ? Plus rien ne semble pouvoir désormais arrêter l’avancée sioniste sur les terres promises. Lundi 9 décembre, Israël a annexé le plateau du Golan. Netanyahou a affirmé qu’il appartenait à Israël « pour l’éternité » dans l’impunité la plus totale, et la passivité de toute la communauté internationale. Cui bono ?

 

L’avenir de la Syrie et du Nouveau Monde dans sa lutte contre le Mal

Quand Trump se présentera face à Poutine, le dossier syrien sera nécessairement au cœur des négociations. Sans parler du pétrole (qui a toujours été au cœur du dossier syrien pour les parties américaines et turques), la question de la base navale de Tartous est centrale. La Russie, qui se veut être la puissance mondiale, tête de file du Nouveau Monde, ne peut pas renoncer à Tartous. C’est sa seule base navale de projection militaire en Méditerranée. Elle pourrait certes être remplacée dans le cadre d’un renforcement des accords déjà existants avec la Libye ou le Soudan (mais aussi l’Algérie). Mais la Russie pourrait-t-elle également envisager de déplacer tous ses capteurs électromagnétiques hautement critiques à son système de renseignement vers le continent africain ? Sur des territoires aussi instables que la Libye ou le Soudan ? Les analystes russes ne se sont pour l’instant pas empressés d’en faire la proposition.

On peut formuler trois scénarios pour l’avenir de la Syrie. Aucune décision sur l’avenir du pays ne sera prise sans le concours des agents d’Israël et de Washington, mais aussi de Moscou et de Téhéran. Disons-le, ces perspectives ne laissent pas augurer l’avènement prochain d’un Nouveau Monde pacifique triomphant contre l’Empire du Mal. Mais cet avenir, plein d’incertitudes, de violence et de chaos, peut-être celui où se révèlent pour l’Histoire les vrais combattants du Bien.

 

Un morcellement ethnique pour la Syrie

Dans le cadre d’un accord où la Russie serait largement gagnante, la Syrie pourrait être découpée en fiefs ethniques. Un fief kurde qu’Erdoğan devra surveiller de très près. Un fief alaouito-chrétien, où la Russie pourrait conserver ses bases. Un fief arabe sunnite où les Américains devraient prendre la responsabilité d’anéantir les germes djihadistes qu’ils ont semés. À supposer que Trump ait dans le même temps le pouvoir de regagner la main sur sa CIA. Un (petit) fief chiite où les Iraniens pourraient tenter, face au lobbying sioniste, de rétablir les bases d’un nouvel Axe de la Résistance. L’une des failles majeures de ce scénario est qu’il franchit une ligne rouge fondamentale turque : celle de l’établissement de fait d’un Kurdistan. Erdoğan aurait-il encore les moyens de s’opposer à un tel scénario ? Sûrement pas. Mais son pouvoir de nuisance au sein de l’OTAN n’est pas négligeable. Et Washington ne pourra pas non plus ignorer que l’adoubement d’un Kurdistan entraînera nécessairement une nouvelle guerre, celle opposant les Turcs aux Kurdes.

 

Un État fantoche sous contrôle américano-sioniste

L’épisode a déjà été joué, en Afghanistan, en Irak, en Libye, et il est terrible. La création d’un gouvernement arabe sunnite sous contrôle américano-sioniste total. Ce scénario serait la consécration d’un trumpisme sioniste intégral. Il ne laisserait pas de marge de manœuvre à la Russie pour conserver des bases aussi stratégiques dans le cadre de sa rivalité de puissance avec les États-Unis. Il ne laisserait également aucune chance à l’Iran dont la mise à mort sera poursuivie par les lobbyistes sionistes derrière Washington. Entre autres, le Liban pourra s’attendre à une vague de migration conséquente des chrétiens syriens répudiés par un gouvernement œuvrant à la division et la destruction régionales. Plus généralement, une nouvelle vague de migration syrienne massive vers l’Europe par la Turquie pourrait avoir lieu, elle-même savamment organisée par les mêmes qui l’ont déclenchée.

 

Embrasement djihadiste de la région

La CIA a-t-elle totalement la main sur la nébuleuse djihadiste qu’elle vient de lâcher ? Et si al-Joulani, ou l’un de ses hommes renversait à nouveau la table et qu’un scénario à l’Irak 2014 se répétait ? Des milliers de combattants de l’État islamique sommeillent dans des prisons kurdes au nord-est de la Syrie, prêts à être libérés. La possibilité d’un embrasement général qui aurait largement débordé le contrôle de Washington viendrait déstabiliser tous les acteurs : américains, turcs, russes, iraniens. Tous, sauf ceux qui fleurissent sur la division et le chaos ; ceux qui se déploient au service du Mal.

 

 

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38 Commentaires

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  • #3464924
    Le 13 décembre à 07:02 par Velouria
    Comprendre la chute de Bachar el-Assad

    Il est bien loin le temps où la Russie allait fournir des S400 à la Syrie pour préserver son territoire... Israël s’en donne à coeur joie de tout bombarder, les ports, les infrastructures les entrepôts etc, plus de 400 raids,quelle humiliation pour l’axe de la résistance...

     

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  • #3464977
    Le 13 décembre à 09:07 par Kal
    Comprendre la chute de Bachar el-Assad

    Je retiens de cette analyse pertinente qu’Israël préférera toujours un pouvoir arabe sunnite à un pouvoir laïc et nationaliste.

    Alors qui sera le prochain ?

    Sissi, n’est-il pas un général laïc en Egypte ?

     

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    • #3466293
      Le 16 décembre à 18:41 par taterobert682@gmail.com
      Comprendre la chute de Bachar el-Assad

      Je n’en “suis” pas Sur .Il y’en a beaucoup qui pensent que Al Sisi est un juif :il est très philosemite et anti palestinien.

       
  • #3464984
    Le 13 décembre à 09:17 par Mika
    Comprendre la chute de Bachar el-Assad

    La question du postiche sur les photos de certains djihadistes se pose.

     

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  • #3465224
    Le 13 décembre à 19:55 par Heisenberg
    Comprendre la chute de Bachar el-Assad

    L’avenir de la résistance palestinienne est incertain.

     

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    • #3465266
      Le 13 décembre à 23:04 par ProtégeonslaPalestine
      Comprendre la chute de Bachar el-Assad

      Faux. Plus Israël se fantasme plus grand qu’il n’a réellement les moyens de régner, plus la résistance palestinienne a de raisons d’exister, de se maintenir et de s’étendre à son tour : le désastre du « grand » Israël est qu’il produit mécaniquement de la grande résistance.

      Israël est le fabricant en chaîne de ses propres ennemis et des résistants à sa mégalomanie : voilà pourquoi, contrairement à la tristesse et à la fébrilité générales que suscite le départ concerté, anticipé et dûment préparé de Bachar el-Assad (et non sa chute, contrairement à la rhétorique des médias de grand chemin), je savoure ce moment.

      Il ne fait absolument aucun doute dans mon esprit qu’un soit disant grand Israël qui a besoin de régner par terroristes interposés (El Joulani fut fait prisonnier par la CIA en 2007, puis relâché en 2011 après avoir été formé à la déstabilisation) n’a ni la grandeur ni la superbe de ses prétentions : où est la grandeur de la démocratie, des États-Unis ou d’Israël, si ces derniers n’ont d’autre choix que de régner à travers un Arabe de paille retourné, instable et qui doit la vie sauve à l’acceptation d’endosser le sale rôle du mercenaire anti-arabe ?

      Si c’est ainsi qu’Israël entrevoit sa « grandeur », non seulement la résistance palestinienne ricane, mais elle est certaine de faire des émules : grand Israël rime avec grande résistance et grande adversité. Ces gens-là ont un talent de bâtisseurs de sépultures.

      En définitive, Bachar et sa famille sont à l’abri, sous le parapluie de la plus grande puissance militaire au monde, alors que les terroristes de la CIA, poétiquement relabellisés « libérateurs » ou « rebelles » sont, dans le meilleur des cas, de futurs al-Sissi peu fiables pour leurs commanditaires et, tel que je vois les choses, de futurs Talibans qui se retourneront contre leur créateur : el Joulani ou le syndrome Frankenstein en devenir.

      Conclusion : Merci aux États-Unis de transformer la Syrie, au nom du grand je ne sais quoi, en Afghanistan 2.0 à retardement. La résistance n’en est qu’à ses balbutiements. El Joulani, poétiquement rebaptisé par la psy op des services US « abu Mohammed », soit père de Mohammed, ne se prénomme pas Mohammed : l’objectif est de renforcer son assise auprès de la population syrienne, par l’usurpation du prénom du Prophète. Les ficelles de la pantomime sont voyantes comme un chameau sur le transat du balcon.

       
    • #3468309
      Le 21 décembre à 12:28 par Heisenberg
      Comprendre la chute de Bachar el-Assad

      Merci pour votre commentaire. Il permet de voir les choses autrement. En revanche, je pense depuis toujours qu’Israël et même le grand Israël ne sont pas des projets viables à long terme. En interne, il y a des divisions que l’on retrouve dans nos sociétés occidentales. Il y a un risque de dilution du caractère juif de l’Etat, il y a des inégalités économiques. On parle de 20% de la population qui vit sous le seuil de pauvreté. Il y a ceux qui veulent la coexistence avec les Arabes et ceux qui veulent l’expulsion des Arabes.

      En externe, il y a les adversaires d’israël, des groupes et des factions armées et l’Iran. Il y a aussi l’affaiblissement américain. De l’autre côté, il y a une multipolarité qui émerge. Cela veut dire que des pays comme l’Iran ne sont plus si isolés que ça et peuvent commercer et profiter des savoirs faire des pays nouvellement industrialisés. Ces mêmes pays ont peu de chances de s’aligner sur les Etats-Unis et préfèreront la multipolarité à cause du passif américain.

      A long terme, les pays ayant normalisés avec Israël peuvent très bien revenir en arrière et devenir hostile à Israël. Je ne dis pas que ça va se faire demain, mais dans les décennies qui viennent, ce danger peut émerger. Surtout que ces pays pourraient se développer avec l’appui des occidentaux parce qu’ils normalisent avec Israël, mais se retirent des accords grâce à l’émergence de nouveaux dirigeants fortement pro-palestiniens. De tels dirigeants pourraient sortir dans les décennies futures.

      A tout ça, je rajoute l’affaiblissement américain et le changement démographique américain et européen. Le pouvoir pourrait être plus pro-palestinien dans un futur lointain à force d’encourager l’immigration de masse.

      Il y a aussi l’image d’Israël à cause du génocide à Gaza qui restera dans les esprits pendant des années.

      Voilà ce que je pense de ce projet.

       
  • #3465238
    Le 13 décembre à 20:43 par Telegram
    Comprendre la chute de Bachar el-Assad

    petite precision sur l’ex patron de al nostra al-jouhani (qui fait du bon boulot selon l’antiquaire suif que nous connaissons bien et qui est president du CC), relooké HTS, avec passage chez le coiffeur (mais pas que) : le nouveau "patron" de la syrie s’habille non en Prada, mais en Emerson gear : des vetements militaires et tactiques fabriqués en..... Israel !
    Apres les musulmans qui boivent du coca, du macdo et du starbucks, ou du nike (toi meme), voila ce qui enfonce definitivement le clou et qui ramene les musulmans du proche orient au rang de sous produits qu’ils sont pour la plupart d’entre eux.
    emersongear ;com : vetements crées a la base par un juif qui copiait lesvetements americains, et qui a lancé sa chaine de produits en chine, comme tout le monde. mais les dividendes de la société vont ensuite dans les poches de Gill qui en donne une partie a netamiaou, qui ensuite les investit dans tsahal pour eradiquer les arabes.
    Quelle epoque !
    pour les photos de joulani en emerson gear, voir legitimates targets : "breaking : syrian al qaeda leader jlani spotted wearing israeli tactical gear"
    encore un pur produit israelien, marié ya des années a une arabe pour faire plus muslim que nature....

     

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    • #3465402
      Le 14 décembre à 10:28 par Knokke
      Comprendre la chute de Bachar el-Assad

      Il me parait évident que al Joulani est un pur produit israélien sous déguisement arabe. Il est présenté dans une (presque) impécable opération de marketing (presque parce que c’est quand même un peu grossier et cousu de fil blanc), ou on cherche à le faire passer pour un clone de Zelensky, et donc un "résistant de l’axe du bien" face aux "dictateurs" qui refusent de courber l’échine devant le pouvoir américano-sioniste, tel la Russie, la Syrie d’Assad et l’Iran. On l’affuble du même look, on l’habille de kaki, les cheveux taillés pareil, comme si on cherchait à lui faire bénéficier de l’aura médiatique généré par la propagande pro-ukrainienne.

      Et bien sûr, le "l’Axe du Bien" pour triompher, trouve parfaitement normal d’utiliser à la fois des néo-nazis bandéristes et des islamistes égorgeurs radicaux, qui "font du bon boulot", tout comme Netanyahu fait du bon génocide.

       
  • #3465267
    Le 13 décembre à 23:07 par FREDERIQUE
    Comprendre la chute de Bachar el-Assad

    Quand on est dénué de toute morale au point
    - d’écraser avec un bulldozer des enfants blessés dans des bombardements mais encore vivants,
    - de s’enrichir à milliards de milliards en pratiquant l’usure pendant des siècles, et en étant les uniques bénéficiaires financiers de deux guerres meurtrières
    - d’exiger des lois - valant condamnation !? - pour être considéré comme étant le seul et unique peuple ayant souffert depuis que l’Homme existe sur cette Terre,
    il devient évident que le drame syrien d’aujourd’hui n’est qu’une marche de plus en vue d’atteindre une domination mondiale relevant de la pathologie la plus extrême...

    Merci à E&R pour ce texte éclairant ce énième drame découlant de cette volonté de domination totalement hystérique autant que mortifère, pour les autres !

    "Le chaos du monde ne naît pas de l’âme des peuples, des races ou des religions, mais de l’insatiable appétit des puissants. Les humbles veillent. (in Le Saker Francophone) : RÉSISTANCE !!

     

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  • #3465306
    Le 14 décembre à 05:23 par Anne G.
    Comprendre la chute de Bachar el-Assad

    Il ne s’agit pas de la chute de la Syrie mais bien de la chute d’Israël. L’entente entre les Russes, les Iraniens et la crypto-administration américaine qui deviendra officielle dans un mois, est patente. Le modèle, c’est la campagne de Russie de 1812. Reculer, laisser l’ennemi s’enfoncer facilement, profondément dans le territoire qu’il croit conquérir, le laisser s’étirer ("overstretch"), se couper de ses bases, s’enfermer dans "Moscou" (ici la Syrie ou même l’Iran) et tomber tout seul. Sans parler de ce qui est arrivé aux Allemands avec le front russe en 1943, n’est-ce pas. Tous les historiens sérieux savent que ce sont les Russes qui ont vaincu l’Allemagne, en grande partie par épuisement. Aujourd’hui, personne ne peut porter de coup manifeste à Israël, ni Trump, ni les Russes, ni les Iraniens. Il faut qu’Israël détruise Israël. C’est ce qui est en train de se passer. Au prix de sacrifices inouïs de la part des peuples concernés. Conquérir est facile, conserver impossible. Le robinet à finances et armes sera ensuite coupé, d’une manière ou d’une autre, par l’administration Trump, même si on peut compter sur Donald pour manier la rhétorique dans le sens inverse. Les mots, ça ne coûte rien. Et la tragédie dans tout ceci (pas pour le monde, mais pour Israël et les fous qui se projettent dedans) c’est que les sionistes ne peuvent pas voir ça. "Ils ont des yeux, mais ils ne voient pas". Ils ne verront pas le péril. Ils vont y aller. Il faut que ça passe ou que ça casse maintenant. Ca cassera. Et c’en sera fini de ce cancer qui ronge le monde. Mais pas sans sacrifices pour tout le monde. D’ailleurs, on a tous pris très cher, déjà.

     

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  • #3465330
    Le 14 décembre à 07:29 par Gargamel
    Comprendre la chute de Bachar el-Assad

    Et quid de ce qui reste de l’armée syrienne régulière... ?

     

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  • #3465725
    Le 15 décembre à 13:04 par Markus
    Comprendre la chute de Bachar el-Assad

    La conviction qui est la mienne sur la séquence syrienne notamment la chute du régime laïque incarné par la Famille ASSAD est qu’elle ne peut être dissocié de la guerre menée par l’Occident via Israël contre les palestiniens de Gaza et le peuple libanais. Le 7 octobre est à tout point de vue semblable au 11 septembre c’est la la même mécanique, la même cause produisant le même effet. Septembre 2001 à donné la guerre d’irak de 2003 l’Afghanistan n’étant que le palier devant conduire à la destruction de l’Irak, Gaza étant le palier devant conduire à la chute du régime Syrien peut être même la chute du régime Iranien et je serais presque tenté d’inclure dans cette dynamique de régime changevla Russie. On constate que Le mode opératoire s’appuie sur l’infiltration. La séquence des bipeurs avait révélée le niveau d’ingénierie atteint par l’occident notamment grâce à sa base Israélienne dans la région. Pour la Russie et L’Iran la seule alternative existante c’est le renversement de la table. La Syrie a l’instar de ce qui sest produit en Irak et en Ukraine doit se transformer en champs de guerre totale. A défaut le camps atlantiste se mettra en place en Syrie, l’Iran sera défaite de l’intérieur mais aussi la Russie. Il ne s’agit plus maintenant de contenir des proxis mais d’attaquer directement les donneurs d’ordres cest à dire les judeo-sioniste. La balle est désormais dans le camps de la Russie.

     

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    • #3465872
      Le 15 décembre à 21:02 par Pal
      Comprendre la chute de Bachar el-Assad

      La Russie est occupée par l’empire et ne peut être sur tous les fronts alors que les traitres soi disant musulmans regardent sans brancher voilà plus d’une année que Gaza est assiégée et martyrisée sans que personne n’ouvre son clapet
      La guerre à Gaza a mis à nu les soi disant musulmans
      Actuellement la Syrie est en train d’être dépecée et encore c’est bouche cousue : rien vu rien entendu
      Et comme prédit par KADAFI votre tour viendra un par un bande de lâches

       
  • #3466225
    Le 16 décembre à 16:33 par toto la ciboulette
    Comprendre la chute de Bachar el-Assad

    Cet article fait l’impasse aussi sur les terribles sanctions financières et autres blocus qui ont ruiné la Syrie, son pétrole, de plus étant volé par les américains, donc plus d’entrées de devises.

    J’ai lu qu’un bidasse de l’armée syrienne était payé 7$ par jour pendant qu’un barbu égorgeur (rebelle) était payé 2000$ par jour, du coup la corruption est montée et l’armée a commencé à rançonner la population.

    D’ou aussi tout les trafics qui ont été créé dont la production de captagon une amphétamine utilisée par les envahisseurs pendant la guerre d’après sœur Myriam.

    Toute la population souffrait de malnutrition dans un pays dont les infrastructures ont été détruites et n’ont pas été relevées, les aides du Qatar ou de l’Iran étant une goutte d’eau dans un océan de misère.

    Quelque soit la rigidité du gouvernement (élu à 62% à l’élection présidentielle organisée quand même à la demande des USA et dont le taux de réussite pour Assad avait été prévu par la CIA, les syriens en France n’ont pas pu voter grâce à Mr Hollande) il valait surement mieux que ce qui va s’abattre sur les syriens.

    Nous avons nous aussi en tant qu’occidentaux une grande part de responsabilité que nous allons payer avec des djihadistes mêlés aux syriens qui vont débouler en Europe car il faut faire de la place pour la race supérieure du futur grand Israël.

     

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