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Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

Le Média en 4-4-2 s’entretient avec Karine Bechet-Golovko sur le positionnement russe après la chute du régime syrien, dans un contexte géopolitique et géostratégique international remarquablement dynamique.

 

 

 

Le point de vue du colonel Baud

 






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32 Commentaires

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  • #3464493
    Le 12 décembre à 00:32 par Verite72
    Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

    « « Sans la présence russe en Syrie, Erdogan perd un allié et un ami très important, ajoute cette figure de l’extrême droite internationale. Il existe de nombreux liens entre la Russie et la Turquie. Son comportement est clairement en faveur d’Israël et des mondialistes. C’est triste. La Russie n’est pas aussi faible que l’Occident veut le faire croire. Je pense que c’était une erreur de calcul de la part d’Erdogan. »

    Alexandre Douguine

     

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  • #3464498
    Le 12 décembre à 01:44 par Elias
    Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

    Monsieur Moreau est Saint Cyrien et informe sur les avancées de l’armée russe, ou son recul.
    Je pense qu’il est bien mieux placé pour parler de ce qui se passe en Ukraine que cette prof de fac.
    Constater ça n’a rien à voir avec l’optimisme.

     

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    • #3464716
      Le 12 décembre à 16:44 par Lithos
      Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

      Dire que la Russie a déjà gagné la guerre, que Xavier Moreau ne se prive jamais de dire, n’est pas un constat, mais un élan d’optimisme (c’est une forme de sentiment, ce qui n’est pas mauvais en soi, mais ce n’est tout simplement pas un constat). M. Moreau ne se limite pas à informer sur les mouvements de l’armée russe, il commence toujours ses bulletins avec des nouvelles sur les prouesses économiques, techniques et scientifiques russes, qui sont certes réelles. C’est ainsi qu’il appuie son optimisme.

      Mme Bechet-Golovko, "la prof de fac", a un discours beaucoup plus sobre et plus nuancé, car elle ne se laisse pas aveugler par le dithyrambe économiste et techno-scientifique. D’où sa critique de la présence de l’idéologie occidentaliste au sein des élites et des médias russes et son insistance sur la question de l’instruction et de l’éducation de la jeunesse de son pays.

       
    • #3464734
      Le 12 décembre à 17:25 par Titus
      Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

      @lithos

      Soit honnête : crois-tu que l’Ukraine puisse gagner la guerre contre la Russie ?
      La réponse est vraisemblablement : non.
      La Russie a déjà gagné la guerre parce que l’Ukraine ne peut pas la gagner, même avec l’appui de l’OTAN.

       
    • #3464817
      Le 12 décembre à 21:13 par Lithos
      Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

      Titus,
      Il n’y a aucune raison d’être honnête (de reconnaître quoi que ce soit) sur ce point particulier, puisque je n’ai ni affirmé, ni laissé entendre que l’Ukraine pouvait gagner la guerre. Toutefois, l’opposition entre gagner et perdre la guerre n’épuise pas le champ du possible, comme l’illustre le cas des deux Corées. Mais ni moi, ni Mme Bechet-Govolko ne pensons que geler le conflit est souhaitable, puisque, comme elle le remarque, cela ne fera que différer le problème, remettre à plus tard de nouvelles violences. Mais cela ne veut pas dire que la Russie ne soit pas obligée d’accepter une telle mesure. Que savons-nous de ce que Trump le fourbe va proposer à la Russie ? Si on en juge par ce que ce dernier vient de dire à propos de la situation syrienne, on peut s’attendre à tout de sa part.

       
    • #3464840
      Le 12 décembre à 22:20 par Titus
      Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

      @lithos

      Tu as dit qu’affirmer que la Russie avait déjà gagné était de l’optimisme. Cela signifie que tu crois que l’Ukraine peut gagner la guerre.
      La comparaison avec la Corée divisée est hors-sujet, puisqu’il s’agit d’un pays divisé en deux parties égales, ce qui n’est pas le cas de l’Ukraine par rapport à la Russie.

      Enfin, le conflit en Ukraine n’est pas gelé : l’armée ukrainienne se fait décimer et ne peut que capituler.

       
    • #3464876
      Le 13 décembre à 00:22 par Novoscreen
      Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

      Gagner cette drôle de guerre, ce sera fait.
      Mais gagner la paix, une paix aux conditions russes, là ce sera plus difficile : il existe tant de pièges possibles que l’Occident peut utiliser pour empêcher la Russie de gagner une paix tout d’abord, signer la paix, mais avec qui, si demain le regime de Kiev part en exil ?
      Avec des américains qui se sont tenus malicieusement à distance ?
      et que vaudraient les signatures d’ occidentaux reconnus comme empire du mensonge ?
      La Russie trouvera t elle quelqu’un de fiable pour signer la paix ? en l’absence d’interlocuteur, que fera t elle ? aller à Kiev ? l’ooccuper et perdre beaucoup d’hommes ? ou pire, aller encore plus à l’ouest ?
      L’occident et Kiev disposent de tant de coups à jouer pour ne serait ce qu’empecher la Russie de trouver un interlocuteur avec lequel signer la paix, et l’embourber pour des mois voire davantage.... gagner cette paix là sera bcp plus dur que gagner la guerre .

       
    • #3464889
      Le 13 décembre à 01:46 par Lithos
      Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

      Titus,

      Vous ne lisez pas ce que j’écris : je n’ai pas affirmé que le conflit était gelé (je sais bien que l’opération spéciale continue et que la Russie gagne du terrain) : j’ai dit que la Russie pourrait être forcée, par les Etats-Unis, à accepter un conflit gelé : l’Ukraine serait alors divisée en au moins deux parties, comme la Corée fut divisée, etc.

      Pour le reste, je n’ai rien à ajouter, car je ne ferais que me répéter (déjà, là, je me répète un peu). De toute manière, nous ne savons pas ce qui arrivera, ni vous, ni moi. D’ailleurs, les guerres souvent ne se passent souvent pas comme on pourrait l’anticiper. C’est un peu comme la Syrie, qui aurait pu croire ce qui vient d’arriver là-bas ?

      Allez, bonne continuation !

       
    • #3464932

      Titus



      Tu as dit qu’affirmer que la Russie avait déjà gagné était de l’optimisme. Cela signifie que tu crois que l’Ukraine peut gagner la guerre.



      La guerre a été voulue par les Etats-Unis, et déclenchée à la date choisie par eux, elle est déjà, en elle-même, une victoire américaine.

      A ce jour, les bénéfices que les Américains ont engrangés sont : rupture politique et économique de l’Europe et la Russie, condamnations de la Russie par l’Assemblée générale de l’ONU, sanctions maximales imposées à la Russie, déstabilisation de l’économie russe, coupure de Nord Stream 2 et construction en Allemagne de terminaux pour le GNL américain, chute de Gazprom, entrées de la Suède et la Finlande dans l’OTAN, otanisation accrue de l’Europe, neutralisation de Sébastopol et de la flotte de la mer Noire, perte de la Syrie et de la base navale de Tartous, etc..

      L’issue de la guerre en Ukraine est relativement indifférente mais on peut déjà penser que la Russie ne fera pas chuter le régime pro-américain de Kiev et qu’elle ne reprendra de force ni Kherson, ni la rive droite du Dniepr. Et de toute façon, les stratèges américains ont conçu il y a longtemps tout une gradation de résolutions possibles du conflit, de la plus avantageuse à la moins avantageuse pour eux, qui sont actualisées en permanence en fonction de l’évolution du conflit, sachant que la "moins avantageuse" implique donc la liste de gains déjà engrangés.

      Il faut se souvenir de comment les Américains ont forcé la Russie à faire une guerre qu’elle ne voulait pas. Ils d’abord ont neutralisé le Kremlin avec les accords de Minsk 2 et la chimère de Nordstream, ils ont employé les 7 années obtenues à refonder l’armée ukrainienne, puis ils ont provoqué la Russie en faisant bombarder par les Ukrainiens une école russe dans le Donbass, la Russie ne réagissant pas, ils ont fait payer par Bruxelles 1 milliard d’euros aux dirigeants ukrainiens pour lancer une offensive totale sur le Donbass, et le lendemain du versement de l’acompte de 500 millions d’euros, la Russie envahissait l’Ukraine...

      La guerre a été décidée par les Américains et jusqu’à la date de son déclenchement... Et la perte aujourd’hui de la Syrie est évidemment un revers pour la Russie, et un très gros, mais seulement un parmi d’autres...

       
    • #3465187
      Le 13 décembre à 18:17 par Lithos
      Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

      Excellent commentaire de XR, auquel je souscris entièrement : entre autres choses, il rend explicite comment les Etats-Unis pourraient forcer la Russie à geler le conflit.

      Il faut voir les choses dans leur complexité et leur réalité (certes douloureuses à avaler) et cesser de se leurrer sur ce qui se passe dans cet horrible conflit (horrible à plus d’un égard). De plus, comme Mme Bechet-Golovko le note très judicieusement, ne pas se leurrer sur Trump (qui ne sera qu’un continuateur de plus de la politique étrangère des Etats-Unis, mais en plus roublard).

       
  • #3464503
    Le 12 décembre à 03:35 par the blue hirse
    Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

    les pays européens se sont fait la guerre pendant des siècles et continuent (Yougoslavie).C’est la même chose pour le proche et le Moyen-Orient. Combien de temps cela durera-t-il ? Dieu, seul le sait.

     

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  • #3464566
    Le 12 décembre à 09:28 par Christophe
    Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

    La position de la Russie en Syrie n’était plus tenable vis à vis des pays africains. on ne peut pas d’un côté prôner l’émancipation et de l’autre perpétuer une sorte de protectorat. Après il y a du positif et du négatif. Le djihadiste français parti combattre en Syrie se retrouvant _officiellement_ sous tutelle israélo-américaine, ça ne manque pas de piquant. Sur ce point, les russes se retrouvent du bon côté de l’Histoire. le négatif, c’est ce projet de gazoduc qui devait passer par la Syrie dont on parlait danbs les années 2010 ?

     

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  • #3464685
    Le 12 décembre à 15:10 par Oymfmc
    Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

    Purée elle a flingué le mince espoir que j’avais encore d’un mieux international... Elle a une très bonne analyse de la situation et sans émettre d’hypothèses teintées de ses propres souhaits (wishful thinking).
    Bref ça fout le moral dans les chaussettes.

     

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  • #3464704
    Le 12 décembre à 16:09 par Lithos
    Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

    Le mot de conclusion de l’analyse extrêmement fine et complexe de Mme Bechet-Golovko (elle a une suite remarquable dans les idées et ne se perd jamais dans des tangentes, revenant toujours à l’ordonnancement de ses points) :

    "... l’occupation, entre guillemets, globaliste que l’on subit en Occident actuellement, elle n’est pas visible ... là, ce sont des gens qui n’ont pas de char, pas d’uniforme, et ils parlent votre langue. Donc, c’est beaucoup plus difficile pour se battre contre eux. Ça ne veut pas dire qu’ils sont moins dangereux."

    C’est la première fois que j’entends l’explicitation de notre condition miséreuse décrite ainsi, de manière si lapidaire et si froidement vraie. Chapeau à cet esprit chirurgical et donc exceptionnel.

     

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  • #3464737
    Le 12 décembre à 17:28 par Bernard_Hanciaux
    Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

    C’est surtout pour l’Iran que c’est grave…
    Et puis comme voulez-vous aider un allié qui ne s’aide plus lui-même ?!
    Par ailleurs, la Russie pour l’instant maintient ses bases.

     

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  • #3464880
    Le 13 décembre à 00:38 par Novoscreen
    Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

    Intéressant, merci beaucoup.
    Cependant 2 ou 3 points, de portée fondamentale, sont énoncés naturellement - et rapidement - comme des vérités allant de soi.
    Et si on n’y prête pas attention, alors la démonstration de cette dame semble assez concluante .
    Un point au hasard : ”Trump ne poourrait pas lacher l’Ukraine sans quoi il serait déclaré coupable de haute trahison." Ah ? . C’est une spéculation pour le moins hardie. Et il y en a d’autres. C’est dommage.

     

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  • #3464916

    Brillante. Excellente intervenante. Soutient la résistance au globalisme sans se bercer d’illusions sur la situation.
    La chute de la Syrie est de très mauvais augure. Surtout au vu de la façon dont ca s’est déroulé : un abandon concerté du pouvoir…

     

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  • #3464921
    Le 13 décembre à 06:53 par Satisfait
    Karine Bechet-Golovko – Syrie : un revers pour la Russie ?

    Cette femme est remarquable.

    Pendant une heure elle décrit en détail les échecs russes, les problèmes internes, militaires, politiques, sociaux , geopoliques et démographiques de la Russie, qui sont tous indéniables et que nous constatons tous.

    Mais JAMAIS elle ne cite le nom de celui qui est à la racine de tout ce mal, qui contrôle tout, qui se veut et qui est à la tête de tout cela.

    Un nom tabou que tout le monde a en tête parce qu’il est impossible de l’exonérer.
    Le tabou que l’on peut vénérer mais jamais critiquer sous peine de « démocratie russe ».

    Le petit couplet sur Moreau est également intéressant, il recadre les choses et satisfait ceux qui en ont comme moi un peu soupé de la propagande en mode « je vais bien, tout va bien » de « capt’ain saint Cyr ».

    La fenêtre du théâtre se fracture enfin.

     

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