Michéa aux petits oignons, bien plus accessible que dans ses bouquins.
Sur le principe de fédération des populations sur un programme fondamental, à qui s’adresse-t-il ? Quand on entend les questions de l’intervenant (de gauche), son jargonage invraisemblable, on peut douter du Salut par la gauche (les gens qui se croient de gauche et qui ne sont finalement que les bleues dont parle Michea).
Comme il l’évoque à la fin de la 2e partie, pour retrouver la démocratie, la solution est sans doute à chercher dans le populisme ("la démocratie directe" à la Suisse). Est évoqué également le tirage au sort, sans que Chouard soit mentionné.
Je crains que ces solutions soient loin des souhaits "du peuple de gauche" actuel. Il m’apparaît la plupart du temps que comme un ramassis de petits bourgeois libertaires dans les moeurs et conservateurs dans les privilèges de caste (économiques) lié à des situations d’emploi protégé.
Je ne crois pas qu’il faillent voir ces "gens de gauche" comme susceptibles de participer efficacement à l’effort d’E&R. Ils n’y ont objectivement pas intérêt. Ils sont plutôt à classer dans les 10% de courtisans qu’évoque Michéa.
En effet, si on admet que l’indépendance vis à vis du capital tient au fait que l’on est pas dans le système concurrentiel et/ou de sa violence et à l’abri du besoin (personnel politique, fonctionnaires B et C, policiers et militaire de haut rang, enseignants, universitaires, artistes subventionnés...) on admet être stipendié par l’Etat. Constatant que la situation est plutôt meilleure que celles du peuple, il n’y a aucune raison objective de vouloir en changer (sauf à avoir un sens moral au point de perdre sa situation).
Pourquoi faudrait-il donc attendre du peuple de gauche, des serviteurs de l’Etat, une quelconque révolte contre ce même Etat qui (tout ce que l’on peut entendre ou lire sur le site y renvoi) n’est que le jouet du capitalisme libéral ?
Je crains pour ma part que pour mettre véritablement à mal l’emprise du capitalisme libéral sur le pays, il faut arriver à une dégradation sinon un effondrement de la principale masse d’inertie qui fait tampon entre la Nation et ses véritables maîtres. Il faut réduire à sa portion congrue la masse qui profite socialement du statu quo.
Quand j’ai évoqué un jour à un agent de Pôle Emploi, que ce qui pourrait m’arriver de mieux, c’était qu’il perde son emploi, il a paru inquiet. CQFD.
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