Si l’on était taquins, on dirait que l’entité formée par la Fondation Jean-Jaurès – ce think tank socialo-sioniste –, la bulle paranoïaque israélo-américaine Conspiracy Watch, l’institut de trafiquage de l’opinion Ifop et la version en ligne de la désinformation de service public franceinfo, est un complot destiné à formater l’esprit du grand public pour aller dans l’intérêt de l’oligarchie régnante.
Heureusement, il n’y a pas d’oligarchie, juste des hommes politiques parfois connectés au grand capital qui essayent de faire leur possible pour les Français d’en bas, il n’y a pas non plus de « pouvoir profond », il n’y a que le président de la République, le Premier ministre et ses ministres, plus les députés et les sénateurs qui font un boulot remarquable pour le pays, quant aux vaccins, Agnès Buzyn et son mari n’ont rien, mais rien à voir avec le lobby pharmaceutique.
En revanche, pour la CIA et l’assassinat du président Kennedy, les complotistes se trompent : la vérité est peut-être à aller chercher du côté de Dimona. On dit ça, on dit rien.
Et parce que nous payons nottre redevance télé, qu’on regarde uniquement pour y relever régulièrement le taux de désinformation, comme un chercheur va faire ses prélèvements dans la rivière pour calculer le taux de pollution et voir si quelques truites peuvent y survivre, nous avons choisi de relayer l’article en entier. « Une fois n’est pas coutume », ce sera notre défense face au juge.
On notera toutefois la tentative comique de Rudy IIIe Reichstadt d’inverser les rôles et de tenter de présenter les courageux novateurs de l’information comme des « complotistes » à la place des vrais tenants du pouvoir, dont Rudy est l’un des petits agents. On remarque que ce post-adolescent pris au sérieux par la presse mainstream (à moins qu’elle n’ait reçu des ordres) n’a pas de travail bien défini, mais qu’il cachetonne au beau milieu d’officines un peu troubles, dont on ignore les financements et les financeurs.
Mais n’allons pas plus loin, chaque citoyen a le droit d’émettre son opinion et de « gagner les cœurs et les esprits ». C’était la devise de la force américaine en Afghanistan, pays qu’elle occupe difficilement depuis 17 ans maintenant. Hélas, après quelques menues bavures qui auront fait des centaines de milliers de morts, la démocratie américaine en marche a dû revoir son slogan. Pire, la population afghane semble parfois préférer ses anciens bourreaux nationaux aux nouveaux occupants la bouche pleine de valeurs libérales.
Chez nous, il semble que la propagandasphère n’est pas vraiment en train de gagner les cœurs et les esprits. C’est même le contraire : tout le monde se fait la malle sur l’Internet, c’est-à-dire prend le maquis de l’info. Le « Système » – qui n’existe pas – enverra encore plus de Reichstadt, encore plus de répression, encore plus de propagande, ces meilleurs serviteurs de la réinformation, car la méthode de l’oligarchie et de ses sbires est fondamentalement foireuse : elle n’arrive à grand renfort de moyens qu’à être repoussante.
Merveilleux, continuez comme ça, les gars, dans un an, on jettera un œil sur les chiffres pour voir que tous les curseurs ont encore grimpé d’un cran !
On s’apercevra peut-être que le quarteron d’enfumeurs que sont franceinfo, Conspiracy (parle en français, bordel), Ifop et la Fondation Jean-Jaurès forme pour 8 Français sur 10 interrogés une sorte de mini-complot pour leur faire avaler des couleuvres.
Le plus drôle, c’est qu’ils ne se rendent même pas compte que leur remède est pire que le mal. Tiens, comme les vaccins de la Buzyn.
Une enquête de la Fondation Jean-Jaurès et de Conspiracy Watch, en lien avec l’Ifop et relayée par franceinfo, dévoile pour la première fois les croyances des Français en matière de fake news.
Le sujet est au cœur de l’actualité politique du moment. Moins d’une semaine après qu’Emmanuel Macron a annoncé son intention de légiférer contre les fake news en période électorale, une étude inédite vient éclairer la sensibilité des Français à propos de ces fausses nouvelles ou rumeurs.
Selon cette enquête de la Fondation Jean-Jaurès et du site Conspiracy Watch, « l’Observatoire du conspirationnisme », en lien avec l’Ifop et dévoilée par franceinfo, dimanche 7 janvier, 79% des Français croient à au moins une « théorie complotiste ». Dans le détail, ils sont 18% à croire à une seule théorie du complot, 14% à deux théories, 13% à trois, 9% à quatre et 25% à plus de cinq. De quoi s’agit-il exactement ?
« [Une théorie du complot est] une tendance à attribuer abusivement l’origine d’un événement historique ou d’un fait social à un inavouable complot dont les auteurs présumés – ou ceux à qui il est réputé profiter – conspireraient, dans leur intérêt, à tenir cachée la vérité. » (Rudy Reichstadt, fondateur de Conspiracy Watch)
« Le plus inquiétant dans cette étude, c’est de voir que c’est un phénomène majeur », commente Rudy Reichstadt, également membre de l’Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès.
- Une étude de la Fondation Jean Jaurès et de Conspiracy Watch mesure la crédibilité accordée aux théories du complot par les Français
32% des Français pensent que le sida a été créé en laboratoire et testé sur la population africaine
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont testé plusieurs « théories du complot » plus ou plus moins répandues dans la société française. « Je travaille sur ce sujet depuis dix ans, j’ai sélectionné les théories les plus importantes, celles qui circulent le plus », explique Rudy Reichstadt. Parmi celles soumises aux personnes sondées, l’idée que « le ministère de la Santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins » : 55% des Français sont d’accord avec cette assertion.
« Contrairement à d’autres théories qui sont des théories historiques, celle-là est d’actualité puisque cette année 2017 a été marquée par [le débat sur] les 11 vaccins rendus obligatoires pour les nouveau-nés, analyse Rudy Reichstadt. Savoir que c’est l’une des théories les plus connues et dont le taux d’adhésion est le plus fort, c’est préoccupant et ça peut avoir des incidences très concrètes. »
Pour 54% des Français interrogés, « la CIA est impliquée dans l’assassinat du président [américain] John F. Kennedy ». Ils sont 32% à souscrire à l’idée que « le virus du sida a été créé en laboratoire et testé sur la population africaine avant de se répandre à travers le monde », 31% à penser que « les groupes terroristes jihadistes comme Al-Qaïda ou Daech sont en réalité manipulés par les services secrets occidentaux » et 24% à croire en l’existence du « Nouvel Ordre Mondial », un projet secret visant à mettre en place une « dictature oligarchique planétaire ».
Les jeunes plus sensibles aux théories du complot que leurs aînés
Autre enseignement de cette étude : les jeunes sont nettement plus perméables aux théories du complot que leurs aînés. Les moins de 35 ans sont ainsi deux fois plus nombreux à adhérer à au moins sept théories du complot que les plus de 35 ans (21%, contre 11%).
« L’effet générationel est très fort. Or, les 18-24 ans sont les citoyens de demain et voir qu’ils ne sont pas immunisés face aux théories du complot constitue un défi. Je ne vois pas comment on peut inverser la vapeur. » (Rudy Reichstadt, fondateur de Conspiracy Watch)
La Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch se sont également penchés sur la question du vote des complotistes lors de la dernière élection présidentielle.
« Il y a une surreprésentation de l’électorat populiste chez les complotistes, explique Rudy Reichstadt. Les deux candidats qui ont ainsi capté le plus les complotistes “endurcis” sont Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Au contraire, les électeurs de Benoît Hamon, d’Emmanuel Macron et, dans une moindre mesure, de François Fillon, résistent mieux aux complots. »
La perte de confiance dans les médias traditionnels
Dans ce contexte, une donnée se confirme : la perte de confiance dans les médias traditionnels est toujours aussi criante. « Le niveau de compromission des médias est effarant », fait remarquer Rudy Reichstadt en analysant le sondage. En effet, 36% des Français estiment que les médias sont largement soumis aux pressions du pouvoir politique et de l’argent, que leur marge de manœuvre est limitée et qu’ils ne peuvent pas traiter comme ils le voudraient certains sujets.
Ils sont également 30% à juger que les médias travaillent dans l’urgence et qu’ils restituent l’information de manière déformée et parfois fausse. Pire, ils sont 9% à croire que le rôle des médias est essentiellement de relayer une propagande mensongère nécessaire à la perpétuation du « système ». Il reste donc 25% des interrogés qui pensent que globalement, les médias restituent correctement l’information et qu’ils sont capables de se corriger quand ils ont commis une erreur.
Réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 19 au 20 décembre 2017, cette étude a été menée auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, complété par un sur-échantillon de 252 personnes de moins de 35 ans, qui ont été remises à leurs poids réel au sein de l’échantillon lors du traitement statistique des résultats. Au total, 1 252 personnes ont été interrogées. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.