On s’embrasse et on oublie est l’émission de chronique judiciaire d’Égalité & Réconciliation.
Maître Damien Viguier reçoit Alain Soral pour faire un bilan des persécutions judiciaires subies par le président d’Égalité & Réconciliation pour l’année 2019 et revenir sur l’audience polémique du 22 janvier 2020.
Pour écouter et télécharger l’émission en podcast,
rendez-vous sur le site d’ERFM !
À voir : la vidéo du Point sur l’audience du 22 janvier 2020
Maître Damien Viguier – Pourquoi l’avocat d’Alain Soral a-t-il été condamné ?
C’est la question qu’une certaine Florence posait légitimement au Service Checknews de Liberation.fr le 15 avril dernier. Je lui réponds.
Chère Florence,
Votre question est légitime. Si on m’a condamné en avril dernier pour contestation de crime contre l’humanité (loi Gayssot) c’est à cause de propos que j’avais tenus ès qualité d’avocat dans une première affaire. J’articulais une défense dans l’intérêt de mon client Alain Soral qui précisément était lui-même poursuivi pour contestation de crime contre l’humanité, à cause d’un dessin publié sur le site d’Égalité & Réconciliation.
L’avocate de la LICRA avait dit qu’abat-jour, savonnette, chaussure et perruque étaient des symboles de la Shoah. Je répondais que non. Elle pouvait répliquer. C’était là une discussion devant les juges, discussion garante d’un procès équitable.
Ensuite la rédaction du site avait publié un article pour informer le public de ce procès. Cette publicité est également la garantie d’un procès équitable, car si ce qui se passe devant les juges reste secret, alors tout est permis. Et dans son article la rédaction d’E&R avait cité de larges extraits des écritures que j’avais remises aux juges. Écritures qui avaient été déposées sur le bureau du président de la chambre d’appel, versées au dossier, vues par tous les avocats et par le Parquet général et même revues au niveau suprême par les magistrats de la Cour de cassation. Sans difficulté. Double immunité et rien sur le fond, vous n’avez donc aucun doute à avoir sur ma réelle innocence.
Mais c’est là que se dévoile l’activité perfide des militants des associations LICRA, UEJF, MRAP, etc. Lilti, Soskin et Lagarde savent d’expérience que l’accusation de « nier la Shoah » (comme ils disent) tétanise tout le monde, à commencer en général par l’accusé. Le crime est si horrible. Son négateur est même supposé co-auteur de la Shoah et complice des nazis. En effet, Raul Hilberg écrit que les Allemands ont opéré dans le plus grand secret, communicant entre eux par langage codé, éliminant chaque témoin et effaçant toute trace du crime. Des accusés de Nuremberg, tous ont nié. Personne ne savait rien. Ne pas y croire, c’est donc participer de l’entreprise qui vise à effacer jusqu’au souvenir de l’existence des six millions de victimes innocentes. Les militants qui représentent les associations LICRA, UEJF, MRAP devant les juges savent bien quelle pression ils font subir aux autres avocats, aux parquetiers et aux magistrats, si besoin en se servant des organes de presse. Voyez par exemple leurs tribunes collectives dès qu’un magistrat ne va pas dans leur sens. L’accusation dirigée contre moi ne tient donc que par la pression médiatique.
Les Américains sont friands de cette technique du procès-pression. Peu importe d’avoir tort, l’essentiel c’est de déclencher un procès. L’adversaire désigné va y perdre du temps, de l’argent, de l’énergie, ses nerfs aussi peut-être. Et surtout, il va y perdre sa réputation et son honneur. Florence ! une anecdote. J’ai une sœur qui s’est mariée en novembre dernier. J’étais invité bien sûr. Mais après les articles parus dans Le Monde et dans Libération qui relataient que j’avais été condamné pour nier la Shoah, elle était malade de ne pas savoir comment m’annoncer l’annulation de mon invitation. J’ai dû de moi-même lui téléphoner pour la rassurer sur le peu d’importance que j’accordais à ces cérémonies laïques…
Mais le comble de la perfidie, je n’en ai eu la confirmation que tout récemment. C’est très simple. Je suis conduit, dans le cadre de mon activité, à défendre souvent des gens accusés d’injure raciale, de diffamation raciale, de provocation raciale, de contestation de crime contre l’humanité, etc. Que valent mes conseils si moi-même je ne sais pas éviter de tomber sous le coup de la loi ? L’accusation portée par les militants de la LICRA, de l’UEJF et du MRAP avait donc ce but, sachant qu’elle serait relayée par la presse et enregistrée par les magistrats. C’est l’avocat comme tel qui est atteint. Sur tous ces aspects et sur d’autres, ils ont gagné de toute façon, même si dans quelques mois ou quelques années on finit par reconnaître que l’accusation était infondée. La pression d’ailleurs ne me vise pas personnellement. Elle concerne tout avocat. Et tant pis pour le procès équitable.
Voilà, Madame ou Mademoiselle, ma réponse. J’espère qu’elle vous éclairera mieux que celle donnée par la rédaction de Libération qui n’avait pour but, vous comprenez maintenant, que de me calomnier. Bien à vous,
Post scriptum : Je vous invite le jeudi 28 mai 2020, pour la reprise du procès en appel. C’est au 8 bd du Palais, sur l’île de la Cité, devant la chambre 2-7, à 13h30.
Pour soutenir Alain Soral dans son combat pour la vérité,
rendez-vous sur la page de financement participatif dédiée :