Voici l’occasion pour Alexis Martinez de faire un rappel historique sur les événements qui ont mené à la décapitation du grand patriote, et la diabolisation dont il a fait l’objet après sa mort.
Cet entretien fait suite à l’hommage rendu par Raphaël Berland à l’Incorruptible publié le 10 thermidor. Riche en détails et en anecdotes, le récit qu’Alexis Martinez fait de Robespierre ravira les férus d’histoire et autres fans d’Henri Guillemin !
Petite précision apportée par Alexis après l’entretien : c’est Cambacéres, répondant à Napoléon, qui avait affirmé que le procès de Robespierre “fût un procès jugé, mais non plaidé“.
En conclusion, nous citons un extrait de l’Histoire populaire de la Révolution française par Etienne Cabet (1840) :
« De tous les faits qui précèdent ne résulte-t-il pas manifestement, en résumé, que les historiens qui ont sacrifié Robespierre aux Thermidoriens ont pris le contrepied de la vérité ? Pour nous, nous dirons à ses ennemis vainqueurs :
Vous l’accusez,
d’être cruel… Non, c’est vous
d’être la principale cause de la Terreur… Non, il l’est moins que vous
d’être l’auteur du redoublement d’exécutions… Non, c’est vous
d’avoir voulu prolonger les supplices… Non, c’est vous
d’être un ennemi du Peuple… Non, c’est vous
d’être un contre-révolutionnaire… Non, ce sont beaucoup d’entre vous
d’être un usurpateur, un tyran… Non, c’est vous
d’être envieux, jaloux, orgueilleux… Non, c’est vous ; il est plutôt trop modeste, et n’a pas assez le sentiment de sa force et de sa supériorité d’être ambitieux… Non, c’est vous, et c’est un malheur qu’il n’ait pas plus d’ambition
Vous l’appelez assassin de la Patrie… Non, c’est vous.
Vous vous dites les amis de la vertu, de la modération, de l’humanité, de la République, du Peuple… Non, c’est lui. »