« Il n’y aura pas d’impunité pour la haine »

Étrange, ce plan gouvernemental contre le racisme et l’antisémitisme en pleine crise sociale grave, en pleine guerre OTAN/Russie, avec un président déconnecté et le Premier ministre le plus répressif de la Ve. On peut carrément dire qu’il a la haine du peuple.

On se dit : quel rapport entre l’explosion sociale en cours, résultat d’une guerre quasi ouverte entre l’oligarchie et le peuple, et la lutte contre l’antisémitisme ou le racisme ? Les élites se sentiraient-elles visées, ou amalgamées à la communauté juive ? On n’a pas la réponse, seulement la liste des actions répressives, présentées comme éducatives, du plan en question. En creux, il faudra deviner qui est visé, qui est protégé et pourquoi, parmi ces... 80 mesures !

D’ici à la fin du mandat d’Emmanuel Macron, l’exécutif veut développer l’évaluation de ces phénomènes, la sensibilisation des jeunes et des agents publics, la sanction des auteurs et l’accompagnement des victimes. ((France Info)

Premiers visés : les gosses. Parce qu’il est plus facile de manipuler un ado camé au gaming et aux vidéos TikTok que d’intoxiquer un Gilet jaune antivax boycottant les médias mainstream et opposé à la guerre mondiale.

Si tu ne viens pas au site mémoriel, le site mémoriel viendra à toi

Première mesure répressive, donc, l’obligation pour chaque gosse de se taper une visite mémorielle. Les territoires, nous rassure le gouvernement, sont lardés de tels lieux. Pour les malchanceux qui ne vivent pas à côté d’un lieu de mémoire (comme d’un service d’urgences ou d’un médecin de campagne), il y aura des expos itinérantes dans les collèges et lycées. Comprendre que ce temps sera pris sur les cours de maths et de français. Le niveau chutera encore, mais nous seront tous antiracistes !

Pour ne pas focaliser sur une mémoire unique et donner l’impression d’un plan par trop communautaire, Borne et sa suite ont noyé le poisson dans « les génocides, l’esclavage et la colonisation ».
Cela n’inclura pas, on l’imagine, la colonisation israélienne en Palestine, que même la numéro 2 de Libé, la journaliste gauchiste Alexandra Schwartzbrod, est obligée de dénoncer chez Rissouli, ce bon petit soldat de l’oligarchie :

Après les mômes, les agents publics : ces 5,6 millions de personnels seront « formés aux questions de racisme, d’antisémitisme et de discrimination ». On ne sait pas trop qui va les former et comment, puisqu’on sait déjà que ces trois opinions sont mauvaises. C’est pas bien, voilà tout. Le plan est vague. Mais s’ils se font choper en flag de racisme (d’antisémitisme ou de discrimination), alors ils prendront jusqu’à 3 000 euros d’amende, contre 1 500 actuellement.

La suite, c’est le bon vieux testing en entreprise, qui est pourtant douteux du point de vue juridique et moral : on piège des entrepreneurs ou des DRH sur le même modèle que les stups new-yorkais des années 70 qui se transformaient en dealers pour faire tomber des dealers. Même les Américains ont fini par abandonner la méthode, tant elle foutait le merdier dans l’application du droit.

Enfin, les dépôts de plainte des victimes seront facilités, nous dit le Plan. À propos, le Plan, en France, était celui du développement industriel, sur le modèle quinquennal ; aujourd’hui, le Plan est devenu aussi vague que sociétal. La vision à long terme du développement économique a été remplacée par la répression sociétale à court terme.

Dans l’état actuel des relations entre les Français et leurs dirigeants, pas sûr que ce Plan éteigne les colères que l’exécutif essaye de faire passer pour du racisme, de l’antisémitisme ou de la discrimination. Quant au racisme bien réel, bien violent et bien durable de l’oligarchie envers le peuple, il ne figure étonnamment pas dans le Plan.

Gratuit : le stand-up complet de Borne contre la haine