Prologue
En mai 2005, beaucoup d’Européens, surtout les Français, votent mal : 55 % pour le non à une constitution européenne, soit l’effacement programmé de la constitution française.
Sarkozy les entubera 2 ans plus tard grâce au traité de Lisbonne, qui fera passer la nouvelle souveraineté européenne en douce par-dessus la souveraineté française.
Autant dire que la France a été vendue pour une bouchée de pain à l’entité européiste.
Un quart de siècle après le premier coup de poignard de Maastricht (1992), le second sera fatal à la France. Aujourd’hui, les Français, avec le chômage, la paupérisation, l’immigration, la dette, l’inflation et la guerre, payent au prix fort cette trahison des élites.
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Par une ironie de l’histoire, il semble que certains peuples aient compris le piège européiste. La Slovaquie, pays faisant pourtant partie des fameux 27, a voté pour la Russie et contre l’Europe, si l’on en croit les éditorialistes, c’est-à-dire les propagandistes ou orienteurs d’opinion des médias mainstream. À 54 % contre 46 %, grosso modo, les Slovaques ont élu à leur tête un « populiste », Pellegrini, battant le diplomate pro-UE Korčok.
Aussitôt élu, Pellegrini a prononcé deux mots qui font mal aux oreilles de l’oligarchie européiste : intérêts « nationaux », et « paix » plutôt que guerre. Ce qui en fait d’emblée un poutinien, selon les bruxellistes.
Fico, le Premier ministre allié et inspirateur de Pellegrini, avait déjà pris ses distances avec Kiev, c’est-à-dire l’OTAN, l’UE et le Pentagone. En conséquence, la Slovaquie avait refuser de soutenir l’Ukraine financièrement et militairement, sur la ligne du Hongrois Orbán.
Il [Korčok] a aussi reproché à son adversaire « une campagne non transparente ». « Il s’avère qu’il est possible de devenir président de la République slovaque en propageant la haine », a-t-il lancé, reprochant à Peter Pellegrini et à son camp de l’avoir présenté lors de la campagne électorale comme un « candidat de guerre », favorable à l’engagement de la Slovaquie dans le conflit en Ukraine. (Le Monde)
Le paradoxe, dans cette campagne, c’est que le perdant a accusé le gagnant de propager « la haine », alors que Pellegrini se fait le garant de la paix. On est bien en régime orwellien, avec les européistes.