En fait la question n’est pas là ; nous sommes au début d’une vaste recomposition de l’ensemble de l’échiquier politique, que Macron a eu le mérite d’accélérer en regroupant derrière lui tous les courants et toutes les forces pro-système et pro-oligarchie. Il en tire pour l’instant les bénéfices malgré le fait qu’il ne représente en réalité qu’en gros le tiers des plus riches de la société française, et règne sur le reste par la division de la majorité de la population entre les populismes pour le moment irréconciliables de droite et de gauche, sans parler de tous les indécis qui peuvent basculer d’un côté ou de l’autre selon les circonstances.
Je soutiens le FN depuis 20 ans et continuerai à le soutenir tant qu’il ne trahira pas (c’est à dire tant qu’il ne sera pas une force d’appoint de la droite classique sur une ligne nationale-républicaine sionisto-compatible comme en rêvent Zemmour et d’autres), mais il faut considérer que :
Le FN n’est qu’un outil politique et non une fin en soi,
Et sur ce point vous avez raison : sur le plan électoral il a atteint ses limites maximales. Aucun parti politique n’a dépassé à lui seul les 35%, y compris le PCF à la grande époque.
L’élargissement de la base électorale ne pourra donc se faire seulement par une "union des droites" ce qui est trop restrictif et fera fuir la partie des classes populaires qui s’étaient ralliée au FN sur un projet national et social. Une union des droites rassemblera pour l’essentiel les classes moyennes conservatrices mais ce n’est pas suffisant, cela ne dépassera jamais le tiers de l’électorat, surtout si les classes populaires repassent de l’autre côté.
Au contraire, une assise électorale suffisante (avec majorité écrasante des 2/3) ne peut se faire que par l’union des classes moyennes qui seront les premières victimes de la politique de Macron, et des classes populaires déjà largement paupérisées par les politiques menées depuis 35 ans.
Cela suppose aussi de jeter des ponts avec l’autre côté de l’échiquier politique, mais cela requiert en amont un travail sur les idées. Ce travail de fond ne relève pas de l’immédiateté de la politique politicienne des partis, mais relève du métapolitique et c’est là qu’interviennent les mouvements et médias alternatifs comme TVL, ER, Civitas, etc... qui font un travail remarquable pour faire bouger les lignes sur le terrain des idées et ceci est fondamental. Seulement, il faudra attendre encore un peu pour que cela se traduise sur le plan politique