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Polémique Obono-Valeurs actuelles – Les Africains aussi ont participé aux traites négrières

Quelle insolite et même « surréaliste » polémique pour un simple pastiche ! À travers la personne de Danielle Obono, porte-parole de La France insoumise, l’hebdomadaire Valeurs actuelles a en effet mis en évidence sous une forme se voulant humoristique, le rôle de certains peuples Africains dans la vente des esclaves noirs aux négriers européens.

 

Présentée comme une victime de cette traite, Madame Obono a, parait-il, été ulcérée de ce qui pourrait s’apparenter à une « réponse du berger à la bergère ». Au mois de juin 2020, devant le Parlement européen, n’est-ce pas le groupe LFI qui a en effet déposé un amendement visant à ne reconnaître comme « crime contre l’humanité » que la traite européenne, la seule traite européenne, et non « la traite des esclaves » en général, comme cela était prévu dans le texte initial ?

Cette polémique illustre en réalité le niveau d’abêtissement et, plus grave encore, de dhimitude intellectuelle du monde politique français. Trémolos dans la voix, la main sur le cœur, Rassemblement national compris, tous les partis politiques ont en effet réagi par réflexe pavlovien et dans l’ignorance bétonnée de la question. Au pays de Descartes, l’émotionnel semble donc avoir définitivement pris le pas sur la raison…

Or, par-delà les stupides invectives, les consensuelles indignations et les lâches prises de position de responsables politiques devenus les « baise-cul » du fait accompli, la vérité historique existe. Elle fait consensus chez les universitaires spécialistes de la question : une partie de l’Afrique s’est enrichie en vendant l’autre partie. Les captifs n’apparaissaient en effet pas par enchantement sur les sites de traite car ils étaient capturés, transportés, parqués et vendus par des négriers noirs aux négriers européens. Comme ces derniers attendaient sur le littoral que leurs partenaires africains leur y livrassent les captifs, il dépendait donc in fine des négriers africains d’accepter ou de refuser de leur vendre leurs « frères » noirs.

Cette coresponsabilité dans l’ignoble commerce négrier a d’ailleurs été clairement mise en évidence par les évêques africains :

« Commençons donc par avouer notre part de responsabilité dans la vente et l’achat de l’homme noir… Nos pères ont pris part à l’histoire d’ignominie qu’a été celle de la traite et de l’esclavage noir. Ils ont été vendeurs dans l’ignoble traite atlantique et transsaharienne » (Déclaration des évêques africains réunis à Gorée au mois d’octobre 2003).

Or, à travers l’artificielle polémique Obono-Valeurs actuelles, la vérité historique est une fois de plus effacée au profit d’une fausse histoire peu à peu imposée par des méthodes terroristes et lâchement acceptée par tous les partis politiques français.

Bernard Lugan

 


 

Esclavage : « La complicité de monarques africains est une donnée objective », selon l’anthropologue sénégalais Tidiane N’Diaye

 

C’est une réalité sur laquelle historiens, journalistes et militants ont souvent jeté un voile, par lâcheté intellectuelle ou opportunisme idéologique. Mais les faits sont têtus, et il existe assez d’archives pour l’attester. Durant les longs siècles de traite et d’esclavage arabo-musulman puis occidental, des États négriers d’Afrique ont participé et se sont enrichis grâce à ce commerce, comme les royaumes d’Ashanti ou d’Abomey (actuels Ghana et Bénin) par exemple.

 

[…]

Certaines royautés ou nations africaines de l’époque se sont-elles vraiment enrichies grâce à la traite, et dans quelle mesure ?

[Tidiane N’Diaye, anthropologue sénégalais :] […] La responsabilité de ces roitelets et autres renégats cupides, ne souffre aucun doute. Dans cette tragédie, force est donc, de reconnaître qu’il y eut la collaboration de potentats autochtones qui, pour tirer profit de ce mal, se souciaient peu de la destination ou de la mort de leurs compatriotes. Il n’y eut pas seulement que les négriers berbères, égyptiens, européens et autres ramassis et écume des nations. La complicité de certains monarques et leurs auxiliaires africains dans ce commerce criminel est une donnée objective.

[…]

Pensez-vous que l’Afrique subsaharienne (ou du moins certaines nations, car le continent est immense) devrait reconnaître officiellement sa responsabilité dans la traite et la déportation de millions d’esclaves, comme l’ont fait certains États occidentaux ?

Bien évidemment cette question demeure taboue et divise les intelligentsias africaines et afro-américaines. Mais le président Matthieu Kérékou du Bénin, avait été le premier à se mettre à genoux devant une congrégation noire de Baltimore, pour demander pardon aux Africains-Américains et à toute la diaspora pour « le rôle honteux que les Africains ont joué durant la traite ». […]

Lire l’intégralité de l’article sur la1ere.francetvinfo.fr

 

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  • #2537460

    par respect pour la vérité observons que
    avant le développement de l’esclavage (inter africain) les vaincus, des guerres incessantes et intestines pour la conquête des territoires , étaient mangés ! cf "mémoires d’un négrier " Capitaine W.Snelgrave. Cet Anglais raconte avoir été surpris de voir des marchés de chair humaine et celà au 18e siècle dans le royaume du Dahomey ! La mise en esclavage fut donc un progrès pour l’humanité qui en finissait avec le cannibalisme alimentaire et non rituel.
    Keith Richburg , journaliste afro américain qui passa trois ans à visiter l’Afrique , déclara dans son livre (out of America, en Anglais) " je remercie les esclavagistes d avoir déporté mes parents et Dieu de les avoir fait arriver vivants". No comment !
    Enfin citons encore Tidiane Ndiaye qui estime à 15 millions le nombre de jeunes africains castrés par les Arabo-musulmans dans son ouvrage (le génocide voilé).
    des Arabo-musulmans qui ont pratiqué la traite ds blancs et des noirs pendant 14 siècles alors que la traite transatlantique n a duré que 3 siècles.
    un dernier chiffre pour la route : la traite arabo-musulmane tuait 20% des esclaves destinés à Zanzibar pendant la traversée à pied du désert, alors qu en comparaison la traite transatlantique n en perdait "que" 12% à cause des tempêtes qui inondait les cales des navires.
    _

     

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    • mon frère fit un séjour au Gabon en 73/74
      et bien un actes de cannibalisme non réprimandé eu lieu dans un petit village ou un fils et des petits fils ont mangé le bras du grand père mort de mort accidentelle
      car l’aïeul était un bon chasseur et son bras avait le geste adroit , alors pour que les qualités de ce bras si doué passe à la descendance les enfants le mangèrent tout simplement et de la façon la plus naturelle du monde aux yeux de tous les autochtones cela en 1973 /74

       
  • #2537536

    1) Il y avait plus d’esclaves blancs que noirs , principalement des Irlandais et des Anglais des classes démunis , ainsi que des victimes de kidnapping sur les plages Méditerranéennes et Européennes ( jusqu’en Islande !!! ) et ce , pendant 1400 ans !!!

    2) C’est des Noirs qui vendaient d’autres Noirs aux Musulmans , qui eux les revendaient aux esclavagistes Juifs , qui eux les revendaient dans le monde entier ( d’ailleurs , on ne pouvait pas acheter des esclaves pendant les jours fériés Juifs , parce que les " Supermarchés " étaient tout simplement fermés !!! )

    3) C’est des Chrétiens Blancs qui se sont battus pour mettre fin à l’esclavage

    4) Il y a encore de nos jours de l’esclavage en Afrique , Arabie , et Asie

     

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  • #2537567

    Les Arabo "musulmans"qui n’étaient pas tous de religion musulmane ont fait le relais d’acheminement des esclaves dans les lieux de ventes mais les actes de ventes de ces esclaves
    et l’enrichissement de ce commerce ont été trouvés archivés et retrouvés dans la synagogue du Caire...voir le premier épisode sur Arte de l’histoire de l’esclavage. Il faut faire des recherches approfondies sur ce sujet et rechercher les propriétaires des bateaux de la traite négrière.

     

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  • #2537651

    Donc , je répète , les fournisseurs d’esclaves nègres étaient en premier lieu leurs " frères " , puis les arabes qui en ont fait commerce , sans oublier les " commerçants " qui étaient chargés du transfert par la mer , dont on parle peu , vu que ces derniers représentaient 90% de ces "passeurs " ( notamment aux USA ) , faisaient parti de la communauté de " lumière " !! ....

     

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    • Répéter un mensonge 1000 fois n’en fait pas une vérité !
      Les premiers fournisseurs de l’esclavage trans atlantique étaient les Portugais qui venaient faire des razzias sur les côtés à coup de canon.

      Ensuite ces prisonniers étaient acheminés en Europe pour servir de main d’oeuvre gratuite sur les ports de Nante de Bordeaux notamment mais aussi Liverpool etc..

      Une partie d’entre eux restaient dans les domaines pour y être esclave au sens Slave, sur place.
      Les autres montaient dans un bateau direction le nouveau monde..un 1/4 ne survivaient pas au voyage
      ..Qui étaient les propriétaires de ces bateaux, des juifs ? Et après ?

      Arrivés en Amerique et dans les îles ils etaient achetés par les locaux, pour la plupart anglo saxon bien blancs..

      Donc garde tes niaiseries sauce luganesque pour les flemards qui se contentent de faire de l’idéologie et non de l’histoire.
      Vous êtes des imposteurs.

       
    • Tous les négriers US étaient juifs, vous vous en rendrez compte si vous visitez Newport, sur la côte Est, surnommée "jewport" au XVIII ème siècle . La route arrivant à Newport est d’abord bordée par un très grand cimetière juif . Ensuite le plus grand bâtiment du XVIIIème est une synagogue, visitée par de nombreux juifs us . Enfin toutes les sècheries de tabac et les distilleries de rhum appartenaient à des "élus" .

       
    • #2537874

      " Archimède "

      Il y avait aussi des Noirs qui possédaient des esclaves ...

       
    • #2537924

      La part des Noirs qui ne survivaient pas à la traversée est aujourd’hui estimée à un dixième, pas à un quart.

      C’étaient des Noirs qui faisaient prisonniers d’autres Noirs et en vendaient une partie aux autres, gardant le reste pour eux.

      Et l’esclavage dura en Afrique jusqu’à sa suppression par des Blancs.

       
    • #2538046

      Le rôle des juifs dans l’esclavage est le grand tabou qui va péter à la gueule des partisans de la repentance esclavagiste.

       
    • #2538057

      @ Archimede
      Les négriers "Portuguais" étaient tout ce qu’il y a de plus juif...
      Seuls les protestants ont serieusement concurencé les juifs dans la traite négrière transatlantique, et encore... Comme le rappelle viator, même en pays protestant, la grande majorité de ce commerce était aux mains de juifs.
      Rappellons aussi que depuis la nuit des temps, la plupart des civilisations ont pratiqué l’esclavage.
      De nos jours, la généralisation du salariat (de salarium, le solde des esclaves romains) s’en rapproche significativement.

       
  • #2537747
    Le 1er septembre 2020 à 14:55 par Ethnique ta mère
    Polémique Obono-Valeurs actuelles – Les Africains aussi ont participé aux (...)

    Et l’anthropophagie en Afrique, messieurs les antiracistes antiblancs, on en parle ? Ça serait intéressant d’expliquer comment les prisonniers capturés par des ethnies ennemies finissaient le plus souvent sur les étals des marchés à viande ! Vaut-il mieux finir esclave d’un blanc ou blanquette d’un noir ?

     

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  • #2537788

    Il est estimé que pour fournir la demande israeli... européenne, il y avait 3 morts pour un esclave vendu...
    Les africains ont donc genocide 40 millions d’africains pour pouvoir en vendre 13 millions...
    Une femelle congoide avec un enfant en bas âge avait plus de valeur marchande sans son gosse, c’est pourquoi il était d’usage de balancer le negrillon dans le caniveau avant d’aller sur le marché...
    Pour la traite transaharienne il fallait également compter sur les 90% de pertes liées à la castration, des usines étaient installées au benin par exemple, chez les grands parents de kemi seba...
    Au final les africains ont massacré bien plus de noirs qu’ils n’en ont vendu... mais ils vous expliquerons que Colbert et les sales blancs sont responsables de leurs malheurs...

     

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    • #2538049

      Louis XIV a demandé à son ministre Colbert d’écrire le code noir pour les eclaves africains importés illégalement depuis le Brésil par les négriers juifs et qui étaient sans droits. Le premier article commence par ordonner l’expusion des juifs des antilles. Le code noir est basé sur celui des serviteurs ou des soldats, dont la condition était relativement proche.

       
    • "Le code noir est basé sur celui des serviteurs ou des soldats, dont la condition était relativement proche."

      Argument fallacieux et nul.
      Les esclaves dans les 2 codes noirs dont le second rendorce dans la répression le premier, étaient des biens cheptel, des biens meubles dont on peut disposer comme bon nous semble.
      Le second code noir renforce donc l’original car de nombreuses révoltes et fuites avaient lieu et il fallait réprimé férocement et légalement les neg marrons qui se rebellaient pour dissuader les autres ne serait ce que d’y penser.
      Colbert le samaritain qui protège les Noirs contre les exactions gratuites, à d’autres, il énumère toutes ces exactions et les codifie ! Ce qui est pire dans l’ignominie.

      Je vois pas le rapport entre ces conditions de servitude forcée et extrême et les soldats de sa majesté..Faut pas pousser non plus

       
    • #2539233

      Victor Schœlcher remarquait (L’Esclavage au Sénégal en 1880, Paris, Librairie centrale des publications populaires, 1880, page 16) dans le cas de l’esclave Marianne Gueyre que, libérée par son maître Yakoti contre 250 F, elle avait dû partir en lui laissant ses trois enfants, ne pouvant bénéficier de l’article XVIII du Code noir de Colbert que les Africains n’avaient jamais édicté ; ces derniers, n’énumérant pas toutes les exactions ni ne les codifiant, au contraire des Blancs, n’ont donc jamais atteint le « pire dans l’ignominie » (selon la norme d’ @Archimede).

       
    • #2539244

      Université de Laval (Canada) :



      Remarque : Il existe deux versions du Code noir. La première version a été élaborée par le ministre Jean-Baptiste Colbert (1619 - 1683). Il fut promulgué en mars 1685 par Louis XIV. La seconde version fut promulguée par Louis XV au mois de mars 1724. Les articles 5, 7, 8, 18 et 25 du Code noir de 1685 n’ont pas été repris dans la version de 1724, qui est présenté ci-dessous. …




      Territoires d’application du Code noir (Wikipédia) :



      L’édit de décembre 1723 est enregistré et applicable aux Mascareignes (la Réunion (île Bourbon à l’époque) et à l’île Maurice (Île-de-France à l’époque)), et son homologue de mars 1724 à la colonie et province de la Louisiane en 1724.




      La version de 1724 dont des articles protecteurs des esclaves (ex. : l’article 5 obligeant à respecter leur repos dominical) ont été abolis n’a donc jamais été aplliquée dans les terriroires où s’était appliquée la version de 1685.

      L’ explication donnée par @Archimede (« Le second code noir renforce donc l’original car de nombreuses révoltes et fuites avaient lieu et il fallait réprimé férocement et légalement les neg marrons qui se rebellaient pour dissuader les autres ne serait ce que d’y penser. ») est donc sortie non d’un travail de recherche de sa part mais de son imagination parsonnelle.

       
    • #2539274

      Université de Laval (Canada) :



      Remarque : Il existe deux versions du Code noir. La première version a été élaborée par le ministre Jean-Baptiste Colbert (1619 - 1683). Il fut promulgué en mars 1685 par Louis XIV. La seconde version fut promulguée par Louis XV au mois de mars 1724. Les articles 5, 7, 8, 18 et 25 du Code noir de 1685 n’ont pas été repris dans la version de 1724, qui est présenté ci-dessous. …




      Territoires d’application du Code noir (Wikipédia) :



      L’édit de décembre 1723 est enregistré et applicable aux Mascareignes (la Réunion (île Bourbon à l’époque) et à l’île Maurice (Île-de-France à l’époque)), et son homologue de mars 1724 à la colonie et province de la Louisiane en 1724.




      La version de 1724 dont des articles ont été abolis n’a donc jamais été appliquée dans les terriroires où s’était appliquée la version de 1685.

      L’ explication donnée par @Archimede (« Le second code noir renforce donc l’original car de nombreuses révoltes et fuites avaient lieu et il fallait réprimé férocement et légalement les neg marrons qui se rebellaient pour dissuader les autres ne serait ce que d’y penser. ») est donc sortie non d’un travail de recherche de sa part mais de son imagination parsonnelle.

       
    • #2539347

      Le Code noir (de 1685 comme de 1724) prévoyait notamment :



      X L I I. Pourront pareillement les Maîtres , lorſqu’ils croiront que leurs eſclaves l’auront mérité , les faire enchaîner & les faire battre de verges ou de cordes , leur défendant de leur donner la torture , ni de leur faire aucune mutilation de membre , à peine de confiſcation des eſclaves , & d’être procedé contre les Maîtres extraordinairement.

      X L I I I. Enjoignons à nos Officiers de pourſuivre criminellement les Maîtres ou les Commandeurs qui auront tué un eſclave ſous leur puiſſance ou ſous leur direction , & de punir le Maître ſelon l’atrocité des circonſtances ; & en cas qu’il y ait lieu de l’abſolution , permettons à nos Officiers de renvoyer tant les Maîtres que Commandeurs abſous , ſans qu’ils ayent beſoin de nos graces.




      Et (entre parenthèses : les numéros des articles) :
      Coups de verge par l’exécuteur public à un esclave pour les vols de légumes ou d’animaux (36).
      Le fouet pour ceux qui ont porté des armes (15 ; mais la mort pour récidive fréquentes ou circonstances aggravantes), ou qui se sont attroupés s’ils ne sont d’un même maître (16), ou qui ont vendu des cannes à sucre (18).
      Peine de mort s’ils frappent au visage ou avec effusion de sang leur maître ou sa femme, leur maîtresse ou les enfants de leurs maîtres (33). Peine de mort éventuellement selon les excès commis contre des libres (34), ou de vol « si le cas le requiert » (35).
      Fuite d’un mois : oreille coupée et fleur-de-lys (fer rouge) à l’épaule ; récidive : jarret coupé et seconde fleur-de-lys ; troisième fuite de plus d’un mois : la mort (38).
      Mais :
      Une amende de 2 000 livres (somme exorbitante) pour les sujets libres et les maîtres ayant des enfants avec une esclave, le maître perdant la femme (sauf s’il l’épouse et ainsi l’affranchit) et l’enfant (9). Le mariage est régi par les mêmes lois pour les esclaves et les libres (10) et on ne peut marier les esclaves contre leur gré (11). Les esclaves doivent être baptisés (2) et enterrés en chrétiens s’ils ont pu être baptisés (14) ; ils doivent respecter le repos dominical (5). Il faut leur fournir de la nourriture (22) et pas de l’eau-de-vie à la place (23). Poursuites en cas de négligeance de ces devoirs ou de mauvais traitements (24). Infirmes ou vieux ils doivent être entretenus par le maître ou donnés à l’Hôpital [hospice ] (27).

      Avant l’instauration du Code (et chez les peuples qui n’en eurent pas) tout était permis.

       
    • #2540674

      On pourrait donc penser que les esclaves n’étaient pas des biens meubles en droit. On se tromperait :



      X L I V. Déclarons les eſclaves être meubles , & comme tels entrent en la communauté , n’avoir point de ſuite par hypoteque , & partager également entre les cohéritiers , ſans préciput , ni droit d’aîneſſe , n’être ſujets au Doüaire Coutumier , au Retrait Féodal & Lignager , aux Droits Féodaux & Seigneuriaux , aux formalitez des Decrets , ni aux retranchemens des quatre Quints , en cas de diſpoſîtion à cauſe de mort ou teſtamentaire.




      Fiscalement ils étaient donc effectivement meubles, ce qui n’empêche que le Code comportait nombre d’articles prouvant qu’on ne les considérait pas pour autant comme des objets, notamment ceux cités plus haut, ou encore celui-ci :



      X X V I. Les eſclaves qui ne ſeront point nourris , vêtus & entretenus par leurs Maîtres , ſelon que l’avons ordonné par ces Preſentes , pourront en donner avis à notre Procureur , & mettre leurs mémoires entre ſes mains , ſur leſquels & même d’office , ſi les avis lui en viennent d’ailleurs , les Maîtres ſeront pourſuivis à ſa Requeſte & ſans frais ; ce que nous voulons être obſervé pour les crieries & traitemens barbares & inhumains des Maîtres envers leurs eſclaves.




      Le Code noir fut, comme toutes les lois de ce temps où la fiscalité et l’administration étaient peu importantes, fort mal appliqué ; mais lorsqu’ils se révoltèrent les esclaves le firent en criant « Vive le Roy ! », preuve qu’ils considéraient que malgré ses défaillances l’administration royale les protégeait un peu (trop peu). Leur jugement sera toujours récusé par ceux qui veulent se réclamer des souffrances des esclaves, souffrances qu’ils ne connaissent pourtant que par leur imagination personnelle.

       
    • #2542996

      @Archimède : Vous jugez le passé avec les valeurs modernes. Le respect de l’autorité et du statut de chacun (l’état) était quelque chose qui est devenu incompréhensible et odieux à notre époque. Colbert n’était pas un "bon Samaritain" mais un ministre de l’économie. Le Code Noir n’est pas une abolition de l’esclavage ! C’est là ce qu’on peut lui reppprocher, encore qu’il faille replacer dans le contexte. Ce ne fut possible de libérer massivement les esclaves que quand ceci partageaient une culture et une foi commune avec les autres, faute de quoi le pays se serait probablement dirigé vers une scission (que l’on connaît maintenant pour d’autres raisons avec l’immigration). Donc paradoxalment le Code Noir peut aussi être vu comme l’étape (involontaire) qui rendit possible par la suite l’abolition de l’eclavage.

       
  • #2537866

    Un petit commentaire sur Anthony Johnson (né vers 1600 et mort en 1670) serait de circonstance....on pourrait aussi expliquer le contrat de servitude (temporaire !!!!) nommé "identure ", ça serait utile au débat, déjà pour calmer tout le monde ....))

     

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    • #2538011

      Il y avait en effet des Noirs propriétaires d’esclaves même chez les colonisateurs, comme cet Anthony Johnson que vous évoquez (et je connais d’autres cas).

      Quand des « décolonialistes » prétendent que l’esclavage par les Blancs serait pire, car inspiré par une doctrine raciste et justifié par la couleur de la peau, ils dévoilent le racisme (anti-blancs) qui est en eux car tout est faux dans cet argumentaire : les Noirs n’étaient pas esclaves parce qu’ils étaient noirs, d’ailleurs on les achetait à des Noirs, et affrachis ces anciens esclaves avaient tous les droits, y compris celui d’acheter des esclaves - ce qu’ils faisaient à l’occasion. Et l’ouvrage fondateur du racisme date de 1853, c’est-à-dire d’après l’abolition d’un esclavage qu’il n’a donc jamais permis !

      L’imagination remplace l’argumentation rationnelle chez certains ; mais ils trouveront toujours une argutie pour ne pas appliquer à eux-mêmes la morale qu’ils exigent d’autrui : par exemple l’âge du capitaine (du convoi ou du navire négrier)…

       
  • #2538110
    Le 1er septembre 2020 à 23:40 par le joueur de go
    Polémique Obono-Valeurs actuelles – Les Africains aussi ont participé aux (...)

    La côte des esclaves..face au Dahomey (qui fut un empire puissant) et au Togo.
    Les hommes étaient séparés des femmes et des enfants avant leur départ en bateaux.
    De cette souffrance est née le vaudou,encore pratiqué de nos jours par environ 50 millions de personnes.
    Les objets de culte vaudou traduisent cette souffrance et sont emprunts de magie.
    La magie vaudou est surprenante.

     

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    • #2540665

      Les hommes étaient séparés des femmes et des enfants avant leur départ en bateaux.
      De cette souffrance est née le vaudou,encore pratiqué de nos jours par environ 50 millions de personnes.




      Il est tentant de déduire que les très réelles souffrances de l’esclavage, et par exemple de l’esclavage négrier transatlantique, auraient façonnè le vaudou et le macumba, mais d’une part les autres peuples soumis à de telles horreurs n’ont rien eu de comparable, tandis que d’autre part ces formes cultuelles sont de simples variantes de ce qui existe dans les régions d’Afrique noire d’où provenaient nombre d’esclaves, régions dont les populations n’ont jamais connu la traite transatlantique puisqu’elles les habitent encore. Force est de voir dans ces formes culturelles un trait spécifique indépendant de la traite transatlantique.

      Quant à l’émotion que semble vous inspirer le vaudou, je ne la partage aucunement, mais ma subjectivité n’ayant pas plus de valeur que la vôtre je me garderai de faire de ce désaccord reposant sur des motifs purement subjectifs un sujet de discussion.

      Code noir :



      X L V I I. Ne pourront être ſaiſis & vendus ſéparément , le Mari & la Femme & leurs enfans impuberes , s’ils ſont tous ſous îa puiſſance du même Maître , déclarons nulles les ſaiſies & ventes qui en ſeront faites , ce que nous voulons avoir lieu dans les alienations volontaires , ſur peine que feront les alienateurs d’être privez de celui ou de ceux qu’ils auront gardez , qui ſeront adjugez aux acquereurs , ſans qu’ils ſoient tenus de faire aucun ſupplément du prix.




      Bien sûr en Afrique il n’y avait pas de Code noir pour empêcher de telles horreurs (c’est un preuve de supériorité morale pour certains !).

       
  • #2538272

    L’esclavage est un rapport social productif.
    Tout comme le servage, puis le salariat.
    Et bientôt le "salariat universel".

    Ainsi, tout développement économique passe par l’esclavage a un moment donné.
    Et les pays non développés, comme le Mali, y restent.

    Nous pourrions aussi parler du concept de dhimmy/goy qui fait des religions musulmane et judaïque un support parfait pour plus d’un millénaire d’esclavage.
    Alors que c’est le catholicisme européen qui a abolit l’esclavage par les faits.

     

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    • #2538574
      Le Septembre 2020 à 17:29 par jeveuxresterdanslenoir
      Polémique Obono-Valeurs actuelles – Les Africains aussi ont participé aux (...)

      D’ailleurs, si je ne me trompe,
      la Démocratie est basée sur l’esclavage.
      Les Citoyens étant les propriétaires(l’élite) avec leur "voix" dans la Cité
      et les esclaves(prises de guerre/achat) la main d’œuvre productive.

      Demander plus de Démocratie, c’est demander la clarification des classes,
      pas plus de droits.
      le "salarié universel" = retour clair, net et précis à l’état d’esclave.
      Finie l’illusion de liberté du salarié.
      Le retour à la Démocratie véritable c’est l’avénement du Nouvel Ordre Mondial.

       
    • #2538628

      @ Jeveuxresterdanslenoir

      Vous faites je suppose référence à l’Athènes démocratique ((fin du VIe / milieu du IIe s.) ; non, les citoyens n’y étaient pas les propriétaires d’esclaves, en fait la majorité des citoyens étaient de petites gens, et les métèques (étrangers résisant à Athènes) pouvaient à l’inverse y avoir des esclaves et pourtant n’étaient pas citoyens. L’exercice quotidien du pouvoir posait un problème pratique, certes, mais l’esclavage ou l’assujétissement n’en sont pas pour autant le fruit. En fait l’esclavage exista avant le démocratie athénienne, hors d’elle et après elle, aussi faire de l’un la conséquence de l’autre me paraît aberrant, sauf votre respect.

       
    • #2539328
      Le Septembre 2020 à 20:43 par jeveuxresterdanslenoir
      Polémique Obono-Valeurs actuelles – Les Africains aussi ont participé aux (...)

      @Tollandophobe
      Je ne voulais évidemment pas prétendre que l’esclavage était le fruit de la démocratie athénienne,
      seulement que leur modèle me semblait être la matrice de notre "occident" actuel.
      Vous semblez mieux maîtriser le sujet que moi, des lectures à conseiller ?

       
    • #2539369

      @ Jeneveuxpasresterdanslenoir

      Merci pour votre réponse ; notre système n’est à mon sens pas du tout inspiré de la démocratie athénienne, qui reposait sur l’ ἐκκλησία (assemblée du peuple), ce qui correspondrait à une succession de permanents référendums (-ă pour les puristes). Et d’ailleurs M. Emmanuel Macron avait rejeté le système suisse de votation qui y ressemble un peu, estimant (cité par Le Point) que « La France n’est pas la Suisse et la Suisse ne marche pas aussi bien qu’on le pense. Le modèle suisse est inadapté. La Suisse, c’est six millions de personnes… Et d’ailleurs les Suisses, comme disait je ne sais plus qui, ils commencent toujours avec des questions de gauche et ils finissent avec des réponses de droite. » Inacceptable pour le système, bien qu’on soit encore loin d’un système athénien.

      Je conseillerais volontiers, pour autant que mon opinion vaille quelque chose, la lecture de l’ouvrage d’Aristote intitulé La Constitution d’Athènes (Les Belles Lettres) ou de La Guerre du Péloponnèse (Les Belles Lettres, ou Robert Laffont, etc.) ou d’articles d’auteurs dont la Seconde Guerre mondiale n’est pas le sujet (façon « J’y connais rien, moi ! »). Mais un choix pertinent dépend en fait de ce que l’on sait au départ de ces sujets.

       
  • #2539780

    On a pas entendu la LICRA et les autres appendices sur l’affaire OBONO. La LICRA c’est la LICA, de grâce et par honnêteté enlever le R.

     

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