En 1981, les dividendes versés aux actionnaires représentaient 10 jours de travail par salarié dans les sociétés non financières. En 2012, ils en représentent 45 jours, soit 4,5 fois de plus. Sur 20 ans (entre 1997 et 2017), le patrimoine des 500 plus grandes fortunes françaises passait de 80 milliards à 570 milliards d’euros soit 7 fois plus, alors que le PIB a été multiplié par 4. En trente ans la rémunération des actionnaires a été multipliée par 5 (93 Milliards d’euros de profit pour les 40 entreprises du CAC40 selon le journal Le Monde). La fortune de Bernard Arnault a bondi de 74 % (+ 25 milliards d’euros en 1 an soit 800 euros toutes les secondes) . Toutes les 3 secondes environ, il gagne le salaire assez confortable d’une personne à 2 400 euros par mois !
Malgré cela, notre gouvernement au service de l’UE et des élites capitalistes mondialistes n’a de cesse de répéter que « si l’économie nationale va mal, c’est à cause des travailleurs français ». Dans le secteur privé comme dans le public, on désigne comme un privilège le fait d’être exploité et aliéné alors que presque 7 millions de français croupissent à Pôle Emploi. À la SNCF, les cheminots sont présentés aujourd’hui comme les privilégiés à abattre pour que l’entreprise reprennent des parts de marché. Une privatisation totale et la fin de leurs « avantages » (acquis par les luttes passées) permettrait d’améliorer le trafic ferroviaire ? On est en droit d’en douter fortement !
Quand on voit l’état des transports en Angleterre et en Allemagne, pays dans lesquels le rail est privatisé, difficile de ne pas rester sur notre réserve. Car au final le train dans ces pays est plus cher pour les usagers, moins entretenu et fiable, et avec encore plus de retards en prime.
Ce qui se cache derrière cette propagande anti-cheminots, ce sont tout simplement les intérêts des puissances mondialistes et anti-France, qui voient dans ce démantèlement une aubaine pour se remplir encore un peu plus les poches. Ce ne sont pas les cheminots qui sont avantagés, ce sont les salariés français dans leur ensemble qui sont largement exploités.
Les travailleurs français doivent s’unir aux côtés de cheminots pour s’opposer à leurs adversaires réels que sont les mondialistes libéraux au service du grand patronat capitaliste. Les transports ferroviaires sont un enjeu pour tous. Au nom du profit immédiat, les dirigeants de la SNCF ont par exemple sacrifié les petites lignes, qui permettent aux habitants des zones périphériques de vivre dans leurs territoires.
L’OSRE soutient les cheminots et l’ensemble des services publics dans leurs combats face aux politiques libérales, pro-UE et anti-France du gouvernement Macron au service du grand patronat mondialiste. Nous revendiquons un vrai service public au service de tous !