Le président américain Donald Trump a nommé jeudi le néoconservateur John Bolton, analyste de Fox News, au poste très influent de conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.
Sa nomination intervient au moment d’aborder des négociations historiques avec la Corée du Nord et à l’approche d’une échéance cruciale sur l’avenir de l’accord sur nucléaire iranien dont cet ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU est un grand pourfendeur.
« Je suis heureux d’annoncer qu’à compter du 9 avril 2018, John Bolton sera mon nouveau conseiller à la sécurité nationale », a tweeté M. Trump annonçant, avec le départ de H.R. McMaster, un nouveau changement de taille dans son équipe après une cascade de limogeages et de démissions ces derniers mois.
Connu pour sa moustache, son goût de le provocation et son style parfois abrasif, John Bolton, 69 ans, fut l’un des chefs de file des « faucons » au sein de l’administration de George W. Bush et son ambassadeur aux Nations unies. Fervent partisan du recours à la force sur la scène internationale, il n’est pas en accord avec le président septuagénaire sur tous les dossiers : il est en particulier un infatigable défenseur de la guerre en Irak que Donald Trump n’a eu de cesse de critiquer en campagne.
« Je ne m’attendais pas à cette annonce cet après-midi mais c’est évidemment un grand honneur », a-t-il réagi, sur Fox News, peu après sa nomination.
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Depuis plusieurs semaines, H.R. McMaster, général trois étoiles, avait vu sa position affaiblie par le manque de soutien évident du président américain et les rumeurs sur son possible renvoi.
Cette annonce intervient dix jours après le limogeage brutal du secrétaire d’État Rex Tillerson, qui sera remplacé par l’actuel directeur de la CIA, Mike Pompeo, lui aussi un républicain partisan d’une ligne dure sur la Corée du Nord ou l’Iran.
« Avec la nomination de John Bolton, l’équipe de politique étrangère de Trump sera la plus conservatrice et idéologique et la moins pragmatique de mémoire récente », a réagi Aaron David Miller, diplomate chevronné qui a travaillé dans des administrations démocrate comme républicaine. « Courage, Jim Mattis », a-t-il ajouté en référence au chef du Pentagone vu par nombre d’analystes comme la dernière voix de la modération au sein de l’équipe Trump, en particulier sur la Corée du Nord et l’Iran.