Numéro 716, du 03 avril 2021, des Commentaires Eleison par Son Excellence Mgr Richard Williamson traitant sur le sujet.
Lorsque j’étais enfant, les gens disaient que c’est l’oubli de Dieu qui avait conduit à la révolution russe de 1917. En 1983, maintenant que je suis un homme, je pense que cette même phrase résume toujours tout. Elle passe en revue tout le XXe siècle avec tous ses crimes, à commencer par la Première Guerre mondiale qui n’aurait jamais été possible si les cœurs des dirigeants européens n’avaient été vides de Dieu et pleins d’une hargne impie qui les a poussés par exemple à faire des gaz toxiques des armes de guerre. De même, pour la Seconde Guerre mondiale. Les Européens sont épuisés. Car la paix dépend de cœurs solides et non pas de la bombe nucléaire. Nous nous sommes trop habitués à des idées d’apocalypse. Dostoïevski a dit que les grands événements nous ont pris au dépourvu, et que le monde ne pourra être sauvé qu’après que les forces démoniaques s’en seront préalablement emparés.
En attendant, le monde entier voit triompher Satan. En 1917, la classe dirigeante russe avait perdu la Foi et la religion menaçait de s’éteindre dans la classe ouvrière. La Russie avait pourtant connu une époque où tout était imprégné du christianisme orthodoxe. La piété – et non le matérialisme – façonnait la pensée et la personnalité des gens ; elle organisait leur vie. […]
Une révolution commence toujours par l’athéisme, a dit Dostoïevski. Mais aucun athéisme n’a été aussi agressif que celui du communisme. Dans les années 1920, il y eut quantité de martyrs chrétiens en Russie, à tous les échelons de l’Église et de l’État, et on enlevait les enfants des bras de leurs parents afin de les couper de toute religion. Certes, Staline favorisa un temps la religion, mais ce ne fut que pour raviver le patriotisme russe contre Hitler ; Brejnev fit mine d’avoir des sentiments religieux, mais ce n’était que pour tromper l’Occident. Mais Khrouchtchev a démontré à quel point la religion restait profondément haïe par le Communisme et par tous les successeurs fanatiques du diabolique Lénine. Toujours est-il que, parmi tous ces fous qui persécutaient le Christ, aucun ne s’est jamais douté de ce qui, en définitive, devait un jour arriver, car sous le rouleau compresseur communiste, la conscience russe tournée vers Dieu a maintenant ressurgi, vive et profonde. Les chars et les fusées n’ont pas vaincu et ne vaincront jamais le christianisme.
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