Sauf que l’idée de donner la parole au peuple pour qu’il fasse ses doléances est le fait de la monarchie (Louis XVI). Bon, certes il y avait 477 francs-maçons sur 605 représentants... Ce ne fut pas très représentatif.
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Mais vous avez mal lu mon message. Un pouvoir porte en lui la possibilité de la tyrannie, s’il est pris par un ambitieux qui le convoite pour accomplir ses fins personnelles. Or cette possibilité est absente dans la monarchie historique car le détenteur du pouvoir est choisi par le coup du sort de sa naissance. Confronté à cette idée depuis sa plus tendre enfance, il la conçoit plutôt comme une charge. De plus, éduqué dans l’idée que Dieu jugera son action après sa mort, celui-ci est incité à être juste. Eduqué dans le christianisme, il a le commandement d’aimer ses sujets.
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Aujourd’hui, l’on a du mal à comprendre comment cela fonctionnait. Pourtant, il suffit que le détenteur du pouvoir croit en un Dieu bon et juste pour éviter la tyrannie...
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Tout ceci a marché de manière admirable. Le nombre d’invention qui ont eu lieu en France est considérable et profite à l’humanité entière. Le patrimoine culturel créé résiste au temps, est un des plus important classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et est très pourvoyeur de devise grâce au tourisme. Les famines ont été éradiquées bien avant la révolution. La France contenait la moitié de la population de l’Europe, et était la première puissance mondiale.
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Un résultat politique qu’une tyrannie ne pourra jamais obtenir....
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Le Roi, évidemment ne décide rien seul, et nombre de ses ministres sont issus du peuple. Colbert, par exemple, fils de Drapier.
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Le Roi permet l’unité du pouvoir et donc la puissance du politique, chose que la division du pouvoir "à la Montesquieu" empêche. La croyance du Roi en Dieu permet d’éviter la tyrannie, chose que l’athéisme institutionnalisé du pays n’empêche pas (d’où la nécessité d’introduire la division des pouvoirs).
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Nous sommes, par la République athée, dans le modèle de la Tyrannie impuissante. L’histoire de France depuis la révolution le montre (Terreur de Roberspierre, génocide vendéen, Tyrannies de Napoléon I et III, envoi d’1 500 000 jeunes à la mort en 14, défaite de 40, explosion des inégalités sociales). Le lent déclin du pays montre que son système actuel est moins profitable au peuple. Nos élus politiques ont même réussi à vendre tous les attributs de la souveraineté à des puissances étrangères (monnaie -> BCE, loi -> UE, Défense -> OTAN, Commerce extérieur -> OMC, Justice -> Cours de justice européenne (CURIA))... La lutte contre la tyrannie, basée sur l’idée fausse qu’il suffit de "diviser les pouvoirs", a abouti à introduire la concurrence des tyrannies (BCE, OTAN, OMC, CURIA) sur notre propre sol. Aucune d’entre elle ne découle de près ou de loin du peuple... La démocratie s’éloigne donc.
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L’idée correcte est donc l’idée historique, dont nous avons de multiples preuves de l’efficacité : il suffit que le détenteur de l’autorité croit en un Dieu bon et généreux, qui se met au service des hommes, pour que l’autorité se mette identiquement au service du peuple et éviter ainsi toute tyrannie. La monarchie permet l’unité du pouvoir, donc sa puissance d’action et son efficacité. Sa catholicité permet la bienveillance dans l’exercice du pouvoir.
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D’où la monarchie catholique peut être vue comme une forme d’autorité fondée sur le principe du pouvoir magnanime, puissance bienveillante mise au service du peuple.
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Tout ceci repose sur un passage de l’évangile. (Luc)
22.24
Il s’éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ?
22.25
Jésus leur dit : Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs.
22.26
Qu’il n’en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert.
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L’autorité au service du peuple, c’est le service public, inventé dès Louis XI avec la Poste, puis prolongé par les manufactures monopoles d’état. C’est le fondement chrétien du pouvoir en France, son antidote contre la tyrannie et le secret de la réussite du pays.
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Notre future monarchie n’abolira pas les services publics, elle les prolongera, car ils lui sont intrinsèques. Au contraire, la République privatise les services publiques, car ce principe de servir le peuple est étranger aux conceptions des aspirants-tyrans qui en convoitent les commandes.